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Le 10 mai 2024, Olga Bancic, on n’oublie pas…

Olga Bancic, on n’oublie pas…

A l’initiative de Laurence Patrice, adjointe à la Maire de Paris, en charge de la Mémoire et du monde combattant, en présence de Sylvie Zaidman, directrice du musée de la Libération de Paris- musée du général Leclerc-musée Jean Moulin, vendredi 10 mai 2024, 80 ans après l’exécution d’Olga Bancic dans la cour de la prison de Stuttgart, une délégation de l’UJRE et de MRJ-M.O.I. s’est retrouvée devant le 114 rue du Château, Paris 14ème arrondissement.

C’est à cette adresse qu’Olga Bancic a vécu et qu’une plaque a été apposée en 2013 pour évoquer cette résistante, juive, roumaine ( elle était née en Bessarabie), communiste, membre du bataillon parisien des FTP-M.O.I dans lequel elle a géré le dépôt d’armement et organisé la distribution des armes aux combattants.

Mais le 16 novembre 1943, lors de la troisième filature, le jour où Manouchian et Epstein sont arrêtés, elle est, elle aussi, interpelée. Torturée, elle est restée muette. Inculpée lors du procès du « groupe Manouchian » qui s’est tenu du 15 au 18 février 1944, à huis clos, à l’hôtel Continental à Paris, elle a été, avec 22 de ses compagnons, condamnée à mort.
Le 21 février 1944, dans la clairière du Mont-Valérien, 22 des « accusés », compagnons d’armes d’Olga Bancic sont fusillés.

Parce que les Allemands avaient pris pour règle de ne pas exécuter de femme en France, Olga Bancic, elle, sera transférée dans la prison de Stuttgart, où elle sera guillotinée le 10 mai 1944, le jour de ses 32 ans.

Le 9 mai 1944, elle a écrit une lettre à sa fille, Dolorès :

« Ma chère petite fille, mon cher petit amour. Ta mère t’écrit la dernière lettre ma chère petite. Demain à cette heure le 10 mai je ne serai plus là. Mon amour, ne pleure pas, ta mère ne pleure pas non plus. Je meurs avec la conscience tranquille, et avec toute la conviction que demain tu auras une vie et un avenir plus heureux et plus tranquille que ta mère…. »

Une brassée de fleurs rouges pour honorer la Mémoire de cette grande Dame…