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Deux mandats d’arrêt de la Cour Pénale Internationale
Crimes de guerre et crimes contre l’humanité en Israël et en Palestine
Au terme d’une enquête sur la situation en Palestine, la Cour pénale internationale (CPI) a délivré, le 21 novembre 2024, un mandat d’arrêt à l’encontre de Mohammed Diab Ibrahim Al-Masri, connu sous le nom de Deif [1], considérant que les meurtres commis depuis l’opération du 7 octobre 2023 sur les territoires de l’État d’Israël et de l’État de Palestine répondent aux qualifications de crime de guerre (“attaques contre des civils“, “prise d’otages civils“, “torture“, “viol et autres formes de violences sexuelles“, “traitements cruels“, “atteintes à la dignité de la personne” …) et de crime contre l’humanité (“d’extermination” par le “caractère coordonné de la commission du meurtre de civils“).
Elle a aussi délivré un mandat d’arrêt à l’encontre de Benyamin Netanyahou et de Yoav Gallant [2], pour des crimes de guerre (“diriger intentionnellement des attaques contre la population civile“, “fait d’affamer des civils comme méthode de guerre“) et des crimes contre l’humanité (“meurtre, persécution et autres actes inhumains“) commis depuis le 8 octobre 2023, en violation du droit international humanitaire et du droit relatif aux conflits armés non internationaux (“combats opposant Israël et le Hamas“).
Le Premier ministre israélien, après avoir échappé à la justice de son propre pays qui le poursuit pour des accusations de corruption, provoquant une indignation et des manifestations massives de citoyens israéliens, a réagi au mandat d’arrêt de la CPI en jugeant la Cour “antisémite“, et en le comparant à un “procès Dreyfus d’aujourd’hui qui se terminera de la même façon” ; Itamar Ben Gvir, ministre de la Sécurité nationale, a quant à lui réagi en projetant d’annexer toute la Cisjordanie.
L’Union des Juifs pour la Résistance et l’Entraide (UJRE) s’offusque que Netanyahou ose se comparer au capitaine Dreyfus, victime de l’antisémitisme de la fin du XIXe siècle. Il contribue ainsi au confusionnisme ambiant. L’argumentaire de la CPI [2] n’est pas antisémite et si Dreyfus a bien été innocenté et réhabilité, Netanyahou devra bien être jugé.
L’UJRE se félicite que la CPI, par ces mandats d’arrêt, pointe leur responsabilité dans les crimes de guerre et crimes contre l’humanité commis par le Hamas, qui met en cause le droit de l’État d’Israël à son existence et donc à sa sécurité, et par le gouvernement d’extrême droite de Netanyahou, à Gaza, en Cisjordanie et au Liban, dont les actes mettent en cause l’existence même du peuple palestinien.
Elle souhaite que soient tout aussi clairement désignés les complices de ces crimes contre l’humanité et de ces crimes de guerre, groupes et organisations islamistes du Moyen-Orient qui veulent la destruction de l’État d’Israël.
Comme ses amis du Réseau d’actions contre l’antisémitisme et tous les racismes (RAAR), l’UJRE considère que “ces mandats constituent une étape cruciale pour garantir que justice soit rendue aux victimes de ces violences inacceptables“.
L’UJRE compte sur l’action des Pouvoirs publics pour se conformer à ces mandats et faire ainsi respecter les engagements internationaux de la France en appliquant les décisions de la CPI, dont la légitimité est indiscutable, quoiqu’en dise Netanyahou.
Elle rappelle qu’en février dernier, elle communiquait sur les «deux forces d’extrême droite [qui] se combattent:
- d’un côté, un groupe terroriste fasciste, le Hamas, financé par des États islamiques, qui tient toute la population de Gaza sous son diktat et dont le rêve absolu est de rayer Israël de la carte en jetant
les juifs à la mer. Aucune personne sensée et a minima objective ne peut prétendre que cette organisation milite pour le droit des Palestiniens à disposer d’un État libre et indépendant. - de l’autre, le gouvernement israélien, doté de quatre ministres fascistes, dirigé par un Premier ministre qui espère, via ce conflit, sauver sa tête suite, entre autres, à la décision de la Cour suprême d’invalider une disposition majeure de la réforme judiciaire et totalement antidémocratique, entreprise par le gouvernement et visant à ôter aux juges le droit de se prononcer sur “le caractère raisonnable” des décisions du gouvernement.»
Aujourd’hui, l’UJRE rappelle les positions qu’elle a toujours défendues :
- Cessez-le feu immédiat
- Libération des otages détenus par le Hamas
- Ouverture de Gaza à l’aide humanitaire
- Condamnation des actes terroristes du Hamas
- Condamnation de la politique du gouvernement Netanyahou
- Retour aux frontières de 1967 (fin de l’occupation et de la colonisation des territoires palestiniens : Cisjordanie, Gaza et Jérusalem-Est)
- Reconnaissance d’un État de Palestine indépendant
- Reconnaissance par tous les États du droit de l’État d’Israël à sa sécurité
Comme la CPI, elle considère que la vie de tous les êtres humains a une valeur égale, à Gaza, en Cisjordanie, au Liban, en Israël et dans le monde.
Le Bureau de l’UJRE,
Paris, le 25 novembre 2024
Communiqués du 22 novembre 2024 de la CPI :
- [1] Émission d’un mandat d’arrêt contre Mohammed Diab Ibrahim Al-Masri (Deif), https://www.icc-cpi.int/fr/news/situation-dans-letat-de-palestine-la-chambre-preliminaire-i-de-la-cpi-delivre-un-mandat-darret
- [2] Émission d’un mandat d’arrêt contre Benyamin Netanyahou et Yoav Gallant, https://www.icc-cpi.int/fr/news/situation-dans-letat-de-palestine-la-chambre-preliminaire-i-de-la-cpi-rejette-les-exceptions
- d’un côté, un groupe terroriste fasciste, le Hamas, financé par des États islamiques, qui tient toute la population de Gaza sous son diktat et dont le rêve absolu est de rayer Israël de la carte en jetant
Non au meeting de Bezalel Smotrich à Paris le Mercredi 13 novembre
L’Union des Juifs pour la Résistance et l’Entraide (l’UJRE) s’associait dès le 2 novembre à l’appel du RAAR et du collectif GOLEM qui s’élevait contre la venue à Paris du ministre des Finances israélien d’extrême droite, Bezalel Smotrich, invité à un gala organisé par ses propagandistes en France d’extrême droite, Israel forever.
Ce texte, rejoint depuis par un grand nombre d’organisations et de personnalités*, appelait les Pouvoirs publics à « interdire cette réunion qui risquait de provoquer des troubles à l’ordre public » et si elle était maintenue, appelait « toutes celles et tous ceux qui rejettent la politique meurtrière de haine et de destruction à Gaza et sont sensibles à l’avenir d’Israël et de la Palestine, à manifester le 13 novembre ».
Aujourd’hui nous apprenons que Bezalel Smotrich vient d’annoncer son projet d’annexer les colonies de l’État hébreu en Cisjordanie, grâce à l’appui attendu de Donald Trump ; et selon le préfet de Police de Paris, Laurent Nuñes, qu’il aurait préféré annuler sa venue à Paris pour n’assister au gala qu’en visioconférence.
C’est à la fois une bonne et une mauvaise nouvelle :
- une bonne car l’ensemble des condamnations, protestations et menaces juridiques a conduit ce ministre raciste d’extrême droite à annuler son déplacement.
- une mauvaise, car la plainte pour complicité de tortures qui était prête à être déposée contre lui par des organisations, dont la LDH et la FIDH, aurait pu conduire à son arrestation.
Pour maintenir la pression sur le gouvernement israélien et notamment ses ministres d’extrême droite, l’ensemble des organisations signataires* maintiennent ce rassemblement pacifique, pour affirmer leur engagement pour la paix, pour un cessez-le-feu et le retour des otages, dans une perspective de paix et de règlement politique du conflit. Soyons nombreux ce :
Mercredi 13 novembre à 18h30 près du salon Hoche,
Angle avenue Hoche – Place de l’étoile à Paris (M° Étoile)
Le Bureau de l’UJRE, 12/11/2024
* Ami•es de Standing Together – France, Association des Amis de la Commission Centrale de l’Enfance (AACCE), Centre Medem, Collectif Golem, Défendre la démocratie israélienne (Paris), Fédération Internationale pour les Droits Humains (FIDH), Hashomer Hatzaïr, Jalons pour la Paix, European Jewish Call for Reason (JCall), Fédération de Paris du Mouvement contre le Racisme et pour l’Amitié entre les Peuples (MRAP), Juives et Juifs Révolutionnaires (JJR), La Paix Maintenant, Les guerrières de la Paix, Ligue des Droits de l’Homme (LDH), Mémoire des Résistants Juifs de la Main d’OEuvre Immigrée (MRJ-MOI), Pro-Human Campaign, Réseau d’Actions contre l’Antisémitisme et tous les Racismes (RAAR), SOS Racisme, Une Autre Voix Juive (UAVJ), Union des Juifs pour la Résistance et l’Entraide (UJRE)
Non au meeting de Bezalel Smotrich, à Paris, le 13 novembre 2024
Non au meeting de Bezalel Smotrich, à Paris, le 13 novembre 2024
Nous condamnons la venue à Paris du ministre d’extrême droite israélien Bezalel Smotrich, le 13 novembre, pour une conférence provocatrice avec des activistes qui appellent à affamer les Gazaouis.
Représentant des colons extrémistes au gouvernement, partisan de la ségrégation entre Juifs et Arabes en Israël, Smotrich appelle ouvertement à une « émigration volontaire », c’est-à-dire au nettoyage ethnique de Gaza, à la colonisation de Gaza et à l’annexion formelle de la Cisjordanie. Il mène Israéliens et Palestiniens au chaos.
Smotrich s’était déjà illustré à Paris, le 19 mars 2023, lors d’un hommage au créateur d’Israel is Forever, l’association qui l’accueille également cette fois-ci. Il avait alors déclaré à la tribune que les Palestiniens n’existent pas car le peuple palestinien n’existe pas, alors qu’il se trouvait devant une carte du « Grand Israël » s’étendant sur Israël, les territoires palestiniens et la Jordanie. La présidente d’Israël is Forever,
Nili Kupfer-Naouri, est également intervenue à la frontière de Gaza pour empêcher l’aide humanitaire de parvenir à Gaza.
Dès 2015, Smotrich assure publiquement qu’il faut réfléchir à soutenir le Hamas ou à lui envoyer de l’argent, car sur la scène internationale, au jeu de la dé-légitimation, l’Autorité Palestinienne est un fardeau et le Hamas un atout, position réitérée en 2023.
En janvier dernier, il a participé à un rassemblement à Jérusalem pour réclamer la recolonisation de Gaza. Un événement alors condamné par le gouvernement français qui déclarait attendre des autorités israéliennes une dénonciation claire de ces positions. Le Quai d’Orsay ajoutait rejeter l’idée de toute nouvelle colonisation israélienne à Gaza ainsi que toute forme de transfert de la population palestinienne. Smotrich, Ben Gvir et des figures du Likoud ont réaffirmé leur velléité de recoloniser Gaza le 20 octobre, lors d’une grande conférence à la frontière de Gaza organisée par une association d’extrême droite. Ces propos n’ont pas été sanctionnés par Netanyahou, qui avait pourtant pris l’engagement de ne pas recoloniser Gaza le « jour d’après ».
Tout récemment, le 16 octobre, il a fait l’objet d’une mise en garde de la part du Premier ministre britannique, Keir Starmer. Ce dernier a indiqué qu’il était en train d’examiner la possibilité de sanctions sur le sol britannique à l’encontre de Bezalel Smotrich à la suite de ses propos odieux affirmant qu’il était « moralement justifié » d’affamer les civils gazaouis « pour faire libérer les otages », propos scandaleux condamnés par l’UE, le Royaume Uni et la France. De telles sanctions devraient être possibles en France.
Bezalel Smotrich, par ses prises de position répétées et ses actions, dont cet appel ne reprend qu’un échantillon, a démontré qu’il est un fasciste, un raciste et une menace pour la démocratie en Israël et dans le monde. Il est le porte-voix d’un mouvement extrémiste ultra-nationaliste, expansionniste et violent. Aucun propagateur de haine n’a sa place sur le territoire français ou dans quelque gala que ce soit. De manière certaine, si M. Smotrich s’exprime dans le cadre d’un tel événement, des propos portant une atteinte à la dignité humaine y seront de toute évidence tenus. C’est pourquoi nous demandons aux pouvoirs publics de prendre des sanctions à l’encontre de Bezalel Smotrich et
d’interdire cette réunion qui risque de provoquer des troubles à l’ordre public.
Si cette réunion devait malgré tout avoir lieu en présence de Bezalel Smotrich, nous appelons toutes celles et tous ceux qui rejettent cette politique meurtrière de haine et de destruction à Gaza et qui sont sensibles à l’avenir d’Israël et de la Palestine, à manifester le 13 novembre pour affirmer leur engagement pour la paix, pour un cessez-le-feu et pour le retour des otages, dans une perspective de paix et de règlement politique du conflit.Signataires: Centre Medem, Défendre la démocratie israélienne (Paris), Collectif Golem, Hashomer Hatzaïr, Jalons pour la Paix, JCall, Juives et Juifs Révolutionnaires (JJR), La Paix Maintenant, Les guerrières de la Paix, Pro-Human Campaign, Réseau d’Actions contre l’Antisémitisme et tous les Racismes (RAAR), SOS Racisme, Union des Juifs pour la Résistance et l’Entraide (UJRE).
Pourquoi l’UJRE ne soutient pas la campagne BDS
Pourquoi l’UJRE ne soutient pas la campagne BDS
Le gouvernement d’extrême droite de Netanyahou poursuit ses menées sanglantes, au mépris de la vie des otages israéliens, des civils palestiniens ou libanais, malgré une large réprobation internationale. Les timides pressions de notre gouvernement ne semblent infléchir en rien sa criminelle fuite en avant. Aussi, nous comprenons que le sentiment d’inefficacité puisse amener à considérer tous les moyens d’exprimer notre solidarité et à rechercher les moyens de pression les plus efficaces à notre portée pour atteindre un cessez-le-feu et œuvrer à une paix juste.
Dans ce cadre, l’option d’un soutien à la campagne BDS (Boycott, Désinvestissement, Sanctions) ne nous paraît toujours pas répondre à cette attente. Nous tenons à rappeler aujourd’hui pourquoi nous n’y adhérons pas, comme l’expriment nombre de nos documents, dont notre brochure Vers une Paix juste au Moyen-Orient (cf. pp. 27-29) éditée en novembre 2018.
Comme nous l’avions déjà exprimé dans de précédents documents et communiqués, dont celui du 19 mars 2017 :
L’UJRE considère que le respect des droits des Palestiniens est la condition d’une paix juste et durable au même titre que la sécurité d’Israël. Ce respect passe, notamment, par l’arrêt de la colonisation de la Cisjordanie et la reconnaissance de l’État de Palestine. Il sera favorisé par des décisions institutionnelles de désinvestissement et de sanctions, résultats d’une volonté de paix clairement exprimée. En revanche, le boycott, acte individuel, laisse la porte ouverte à des motivations néfastes incontrôlables parce que non exprimées publiquement, pouvant relever, en particulier, de l’antisémitisme.
Dans la situation actuelle de guerres au Moyen-Orient, la dimension Boycott nous semble particulièrement problématique, en particulier étendue aujourd’hui aux domaines scientifique et culturel.
Enseignants, étudiants ou chercheurs, dans les universités, comme artistes, musiciens, créateurs, dans le domaine culturel, sont nombreux dans les manifestations s’opposant à Netanyahou et à son gouvernement. Tout comme ces 1000 intellectuels israéliens appelant à contrer le projet de dictature théocratique qui méritent d’être entourés, plutôt qu’isolés. Le boycott des universités ou des institutions culturelles, au motif qu’une personnalité ou un département qui la compose aurait un lien avec l’armée, nous paraît donc contreproductif.Depuis sa création en 2005, la campagne BDS n’a eu aucun impact concret sur la politique israélienne. Le volet Désinvestissement ou Sanctions n’a guère pesé, ni sur les politiques de nos gouvernements, ni sur les entreprises liées à l’armement, ni même sur les transferts financiers à leur bénéfice. Un soutien massif aux pacifistes israéliens qui luttent contre le gouvernement Netanyahou et qui réclament la paix, nous semble bien plus nécessaire.
La présence dans le mouvement BDS d’organisations de caractère confessionnel, financées par des pays où l’antisémitisme est agité régulièrement et confondu avec la destruction d’Israël, ne peut nous rassurer. Militants et défenseurs des droits humains, nous sommes attachés à combattre toutes les formes de racisme et d’antisémitisme, avec une vigilance constante.
Pour nous, la solidarité internationale se bâtit par la construction des plus larges rassemblements démocratiques, le respect des peuples, la lutte contre toutes les formes de racisme et d’antisémitisme, la recherche de dialogue avec les forces progressistes israéliennes et palestiniennes qui, ensemble, peuvent tracer la voie vers un futur de justice et de paix.
28/10/2024
Fête de l’Humanité 2024: rendez-vous au Village du Livre
Fête de l’Humanité 2024
LA BASE 217 (91)
Le Plessis-Pâté/Brétigny-sur-OrgeNos trois associations, l’UJRE, MRJ-MOI et l’AACCE vous invitent à venir à leur rencontre à la Fête de L’Humanité, sur leur stand situé au sein du Village du Livre.
À partir de vendredi après-midi (13 septembre) et jusqu’à dimanche (15 septembre) en fin de journée, venez échanger et participer à la vie de nos associations.
Nous vous attendons très nombreux pour l’occasion.
Pour connaitre tous les moyens d’accès à la fête cliquez ICI , télédécharger l’application Fête de l’Humanité sur votre téléphone portable peut aussi être très utile.
L’Antisémitisme frappe la synagogue de la Grande-Motte
Communiqué de presse
Hier matin, samedi 24 août peu avant 9 heures, une bouteille de gaz a provoqué une explosion mettant le feu aux portes de la synagogue Beth Yaacov de la Grande-Motte près de Montpellier.
Heureusement l’incendie provoqué par l’explosion ne s’est pas répandu à l’intérieur de la synagogue, évitant ainsi de blesser les cinq personnes, dont le rabbin, qui se trouvaient à l’intérieur. Un policier municipal a été légèrement blessé.
Ce nouvel acte antisémite avait pour but de tuer. En effet, commis à cette heure, un samedi, il avait probablement comme objectif de toucher bon nombre de fidèles, prêts à commencer la prière.
Cet attentat s’ajoute à la liste des propos et actes antisémites qui sont en forte augmentation depuis l’intervention militaire meurtrière d’Israël à Gaza qui fait suite à l’attaque terroriste du Hamas le 7 octobre 2023.
L’UJRE, MRJ-MOI et l’AACCE demandent que tout soit mis en œuvre sans délai pour retrouver et punir les auteurs de cet attentat et que cesse cette sinistre escalade. Aujourd’hui 25 août, il semble qu’un suspect ait été interpellé.
Nos trois associations souhaitent que la France, par la voix de son Président, pèse de tout son poids dans les négociations en cours, afin d’obtenir au plus vite un cessez-le-feu à Gaza.
Paris, le 25 août 2024
L’Union des Juifs pour la Résistance et l’Entraide
Mémoire des Résistants Juifs de la Main-d’œuvre Immigrée
Association des Amis de la Commission Centrale de l’EnfanceLa République est en danger, NON au RN !
LA RÉPUBLIQUE EST EN DANGER, NON AU RN !
Le bureau de l’UJRE a décidé de reprendre à son compte le message envoyé le 4 juillet
par nos amis de l’AACCE à l’ensemble de leurs adhérents :Le scrutin législatif du premier tour a évité de donner au RN une majorité absolue.
Mais rien n’est joué, ce danger majeur n’est pas écarté.Dimanche, faisons front démocratique et républicain. Empêchons la bascule qui ouvrirait la sombre voie du bradage de siècles de conquêtes républicaines et au nationalisme xénophobe, raciste et antisémite.
Contrairement à ce que pensent certains, ce ne serait pas un essai.
D’ailleurs nous avons plus qu’essayé, de 1940 à 1945, avec le gouvernement collaborationniste de Vichy qui a envoyé 76 000 juifs de France vers les camps d’extermination nazis, et dont le RN est l’héritier idéologique.
Dans quelques jours, ce sera la commémoration des 82 ans de la Rafle du Vel’ d’Hiv des 16 et 17 Juillet 1942. Souhaitons-nous que cette dernière soit présidée par un représentant du RN qui viendrait ainsi souiller la mémoire de nos parents et grands-parents ?
Le RN au pouvoir sera incapable d’améliorer la vie des gens et de sortir le pays de l’ornière, ils réclameront dans trois ans les pleins pouvoirs.
Dans ces conditions, l’Union des Juifs pour la Résistance et l’Entraide (UJRE), avec l’Association des Amis de la Commission Centrale de l’Enfance (AACCE), appelle à tout mettre en œuvre pour battre et faire battre le 7 juillet les candidats du Rassemblement National, porteur de haine et de discriminations.
Ce dimanche est jour de mobilisation pour la République sociale et laïque, démocratique et écologique. Pas un suffrage ne doit manquer à celles et ceux, quels qu’ils soient, en passe de battre le candidat du RN.
Paris, le 4 juillet 2024
Le bureau de l’UJRE
hommage aux Engagés volontaires et anciens combattants juifs
dimanche 16 juin 2024, à 10h30
cimetière parisien de Bagneux, 45 avenue Marx-Dormoy à Bagneux.
aura lieu la cérémonie* en hommage aux Engagés volontaires et anciens combattants juifs, devant le monument surplombant le caveau érigé par l’Union.
Lors de cette cérémonie, un hommage particulier sera rendu, par l’historienne Annette Wieviorka, à Boris Holban, décédé il y a 20 ans.
L’UJRE sera présente à cette cérémonie. En y participant le plus largement possible, nous témoignerons à nos aînés que nous n’oublions pas leur engagement, et que nous souhaitons nous engager, nous-mêmes, dans la lutte contre un possible retour au pouvoir de l’extrême droite.
* Cérémonie organisée par la commission Engagés volontaires Anciens combattants juifs du Mémorial de la Shoah, en partenariat avec l’Office national des combattants et des victimes de guerre.
Démocratie en danger : réagissons !
L’extrême droite totalise près de 38% des suffrages aux élections européennes ! Un tel résultat n’est pas conjoncturel. Il vient s’insérer dans un cycle trop bien connu pour s’être déjà manifesté dans l’entre-deux-guerres. Si le parallélisme avec cette époque est à nuancer selon les pays et les contextes concrets, c’est aussi bien dans les années 30 que dans les années 70 du XXe siècle qu’il est frappant de constater comment un processus semblable se manifeste. À partir d’une crise du capitalisme qui n’en finit pas de détériorer les conditions de vie et de travail populaires, suivie de fausses « solutions » qui ne résolvent définitivement aucun problème mais au contraire les aggravent, des pans entiers de couches populaires sont jetés dans les bras de l’extrême droite.
Dans le cadre des élections européennes, la gauche s’est battue pour démasquer l’arnaque sociale et économique du programme de Jordan Bardella, mais elle n’a pu convaincre de se lever en masse pour s’y opposer et s’ériger contre son discours xénophobe : une ligne identitaire, proposée par le gouvernement et soutenue par la droite dite classique.
Le président de la République et son gouvernement n’ont eu de cesse de se présenter comme seuls remparts à la progression du Rassemblement national, en enfermant le débat dans un duel mortifère. Le résultat est cinglant. C’est une sanction politique inédite qui, de surcroît, à projeté le RN au plus haut. Face à cela, Emmanuel Macron a annoncé la dissolution de l’Assemblée nationale, présentée comme « un temps de clarification indispensable ».
Le résultat de l’extrême droite nécessite que la gauche sociale et antiraciste se rassemble pour un Nouveau Front populaire, appel lancé le 10 juin à l’initiative des quatre principaux partis de gauche et soutenu par de nombreuses organisations syndicales et associations dont la nôtre.
Chacun de ceux qui lisent notre communiqué a la responsabilité, s’il le souhaite, d’agir comme l’ont fait nos aînés résistants : s’engager dans les actions collectives décidées dans le cadre du Nouveau Front populaire et diffuser autour de lui (famille, amis…) l’idée de la nécessité de cette action.UJRE, 11/06/2024
Rencontre-débat avec Jean-Charles Szurek
Nous avons le plaisir, avec nos Amis de la Commission Centrale de l’Enfance (AACCE), et de Mémoire des Résistants Juifs de la M.O.I. (MRJ-MOI), de vous inviter :
Samedi 15 juin 2024 à 14h30
14 rue de Paradis – 75010 Parisà la rencontre-débat avec Jean-Charles Szurek autour de son livre
Gabriel Ersler
Des Brigades internationales aux prisons soviétiques, l’autre « Orchestre Rouge »Pour ses amis des Brigades internationales, devenus de hauts responsables politiques dans les démocraties populaires, leur compagnon, le docteur Gabriel Ersler, avait disparu au cours de la Seconde Guerre mondiale. Ce n’est pas sans surprise qu’ils le voient revenir en 1956, après
douze ans de détention dans les prisons soviétiques. Mais il reste muet sur ces années-là, ainsi que sur la période de la guerre. Interrogé par le sociologue Jean-Charles Szurek au cours de trois étés (1985, 1986, 1987), Gabriel Ersler accepte, au soir de sa vie, de livrer le secret qui a
bouleversé son existence, la création d’un réseau de renseignement au profit de l’Union soviétique dans le sud de la France, de 1942 à 1944, et le prix qu’il en a payé : son emprisonnement en URSS.
Ce livre apporte un éclairage nouveau et rare sur les réseaux de renseignement soviétique en France pendant la Seconde Guerre mondiale, surtout celui de Robert Beck, et sur les prisons staliniennes, en particulier la prison de Vladimir.Inscription indispensable à mrjmoi@mrj-moi.com