Communiqués
Communiqués de Presse et Appels
Halte à la sédition !
Une lettre ouverte, publiée par provocation le jour du 60e anniversaire du putsch d’Alger* et signée par une vingtaine de généraux en retraite, soutenus par un millier de militaires de tous grades, contient un appel à la sédition militaire.
Leur texte dénonce un « délitement » français dont il rend responsables l’antiracisme, l’islamisme et les « hordes de banlieue », tout en tentant de récupérer le mouvement des gilets jaunes. S’adressant « à nos gouvernants », après les avoir accusés d’atermoiements et de laxisme, il conclut par cette menace : « … la guerre civile mettra un terme à ce chaos croissant, et les morts, dont vous porterez la responsabilité, se compteront par milliers. ».
Cet appel est scandaleux. Le soutien sans réserve dont il fait l’objet, de la part d’une candidate à la présidence, l’est encore plus.
Quant au pouvoir en place, après avoir fait preuve d’un inexplicable silence, il s’est contenté, par la voix de sa ministre de la Défense, de dénoncer la politisation de l’armée et d’envisager des sanctions administratives. Rien n’a pourtant été décidé en ce sens par le gouvernement, alors que cet appel à la désobéissance de l’armée vis-à-vis du pouvoir civil est prévu et sanctionné par la loi.
Pour sa part, l’UJRE, fidèle aux valeurs de la Résistance qui ont présidé à sa création, condamne énergiquement cet appel de militaires d’extrême droite qui rappelle douloureusement les prémisses d’autres coups d’État militaires dans l’histoire récente, qu’il s’agisse du franquisme espagnol ou du pinochetisme chilien.
L’UJRE en appelle à l’ensemble des forces démocratiques afin qu’elles condamnent et agissent contre toute tentative de sédition militaire.
* Putsch d’Alger : Le 21 avril 1961, quatre généraux tentent de s’opposer militairement au général de Gaulle, président de la République, qui s’apprête à négocier avec le FLN la fin de la guerre et l’indépendance de l’Algérie. Les soldats du contingent refusent de suivre les généraux séditieux. Le putsch échoue au bout de cinq jours.
Sarah Halimi. Le rôle de l’antisémitisme.
La Cour de cassation vient de rendre un arrêt qui, tout en reconnaissant le caractère antisémite de l’assassinat de Sarah Halimi, déclare son auteur pénalement irresponsable.
On peut comprendre que cette décision définitive soit vécue douloureusement par la famille et les proches de la victime. Il reste qu’elle est conforme au droit en s’inscrivant dans une tradition qui remonte au droit romain selon laquelle on ne juge pas les malades mentaux. Il faut d’ailleurs noter que cette décision judiciaire n’équivaut en aucune façon à une remise en liberté de l’assassin mais au contraire à une privation de liberté, dont la durée n’est pas fixée, dans un lieu réservé aux malades difficiles.
Cet assassinat pose cependant d’autres problèmes que ceux relatifs aux rôles respectifs de la consommation de cannabis et de la maladie mentale dans le geste meurtrier.
En effet, comme l’a remarqué l’un des experts psychiatres ayant examiné l’assassin, l’émission par celui-ci d’expressions typiquement antisémites s’explique par le fait qu’il baignait dans un milieu où régnait une idéologie antisémite qu’il a mise en œuvre.
Indépendamment de la décision de justice, la question posée, et loin d’être résolue actuellement, est celle d’une lutte efficace contre l’antisémitisme, par des moyens autant éducatifs que répressifs.
C’est dans ce sens que l’UJRE n’a cessé et ne cessera d’agir.
Hommage aux insurgé·es du ghetto de Varsovie (Rassemblement Place de l’Hôtel de Ville)
L’UJRE se joint à l’appel du RAAR et vous invite à participer au rassemblement:
Lorsque les nazis entrent dans le ghetto de Varsovie le 19 Avril 1943, ils ne s’attendent pas a trouver 750 juifs et juives armé·es derrière des barricades, prêt·s à les combattre.
Enfermé·es et tassé·es entre des murs aveugles depuis novembre 1940, la population du Ghetto a déjà chuté de 450 000 à 70 000 personnes en moins de 3 ans, en raison des déportations quotidiennes vers le camp de mise à mort de Treblinka.
La date de l’attaque choisie par les nazis correspondait cyniquement avec le premier jour de Pessah (Pâques juive), célébration de la liberté par le souvenir de la sortie d’Égypte du peuple hébreu.
Les insurgé·es n’ont pas de doute sur ce qui les attend comme le montre l’écrit d’un combattant du ghetto : « Nous ne voulons pas sauver notre vie. Personne ne sortira vivant d’ici. Nous voulons sauver la dignité humaine ».
L’organisation juive de combat (OJC/ en polonais ZOB) – initiée par les mouvements de jeunesse présents dans le Ghetto dont les figures les plus connues étaient Mordehaï Anielewicz, Mira Fuchrer et Marek Edelman – planifie et organise l’insurrection du ghetto. Ce combat inclut également l’installation de caches et d’abris, la fabrication des armes, des barricades, le stock des provisions et la cuisine, le soin des blessé·es, et la communication. C’est tout le ghetto de Varsovie qui s’est soulevé et a soutenu les 750 combattant·es. Malgré les conditions dramatiques de leur lutte, les milliers de personnes acculées se sont dressées et organisées contre les nazis. Ces femmes et ces hommes se sont aussi battu·e·s pour que leur mémoire nous parvienne et nous inspire.
Leur rendre hommage est également un appel aux combats d’aujourd’hui face à la montée des droites extrêmes et des idées fascisantes, et plus particulièrement de l’antisémitisme. Comme l’écrivait Mordehaï Anilewicz dans son dernier message du 23 avril 1943 : « Grâce à notre radio, nous avons entendu une merveilleuse émission relatant notre lutte. Le fait que l’on parle de nous hors du ghetto nous donne du courage.”Commémoration 2021 de l’insurrection du Ghetto de Varsovie
« Pour notre liberté et la vôtre » : Commémoration de l’insurrection du Ghetto de Varsovie
Dans un contexte encore marqué par les mesures de prévention sanitaire, les Amis de la CCE, Mémoire des Résistants Juifs de la M.O.I., l’UJRE et le Farband (U.S.J.F) vous invitent à une commémoration en ligne:
JEUDI 15 AVRIL 2021 à 18h30– Vidéo sur le ghetto et l’insurrection– Historique de l’insurrection par Jacques Lewkowicz– Poème dit en Yiddish par Batia Baum, lus en polonais par Janina Cohen et en français par Mathieu Rauchverger– Extrait du témoignage de Paul Felenbok, lu par Betty Flenbok– Lecture d’un tract de mai 1943 et de deux articles traduit du yiddish d’un journal clandestin des résistants juifs de la MOI datant de Juin 1943– “Zog nit keyn mol” chant des partisans juifs, que les participants chanteront en yiddishInscription libre, par mail à l’adresse: rencontresau14@gmail.comConférence: Militer en minorité ? Le “secteur juif” du Parti Communiste Français
L’AACCE, MRJ-MOI et l’UJRE ont le plaisir de vous inviter à une visioconférence avec Zoé Grumberg.
Docteur en histoire, enseignante à Sciences Po Toulouse, Zoé Grumberg y traitera pour nous du sujet de sa thèse (IEP Paris) intitulée : «Militer en minorité ? Le “secteur juif” du Parti Communiste Français de la Libération à la fin des années cinquante».
Présentée par Claudie Bassi-Lederman, Zoé Grumberg exposera son travail de recherche pendant 20 minutes, puis répondra à nos questions recueillies par l’animateur de la rencontre, Claude Sarcey.
Sa thèse porte sur le « secteur juif » du PCF (section juive de la MOI) et sur l’engagement de ses militants, pour la plupart juifs yidichophones originaires d’Europe centrale.
Certains d’entre nous seront très sensibles à un sujet qui porte essentiellement sur l’histoire de l’UJRE, c’est-à-dire sur le militantisme de nos parents et plus généralement sur l’histoire des juifs communistes.
Entrée libre mais inscription obligatoire au plus tard le 6 avril 2021 à l’adresse: rencontresau14@gmail.com
NB: Pour des raisons de sécurité, les inscrits recevront le lien Zoom d’accès à la visioconférence mercredi 7 avril au matin.
Ruth Zylberman: “les enfants du 209 rue Saint Maur”
L’UJRE vous invite à une visioconférence, pour débattre de son livre avec Ruth Zylberman:
Commémoration pour Ilan Halimi : 15 ans déjà
L’UJRE appelle à se joindre à la commémoration pour Ilan Halimi : 15 ans déjà
Rassemblement contre les crimes antisémites et tous les actes racistes.
Dimanche 14 Février – 14h – Jardin Ilan Halimi, 54 rue de Fécamp, 75012 ParisIl y a 15 ans, Ilan Halimi était kidnappé, séquestré, torturé et assassiné parce que Juif.
Il était retrouvé le 13 février agonisant sur les rails du RER C. Ilan manque à sa famille et à ses proches. Et nous ne l’oublierons jamais.
Ce sont les stéréotypes antisémites les plus anciens qui ont mené à son assassinat : les Juifs seraient riches et maniganceraient dans l’ombre.Depuis 2006, de l’école Ozar Hatorah à Toulouse jusqu’à l’Hypercacher de la Porte de Vincennes, onze hommes, femmes, enfants ou personnes âgées ont été tuées en France parce que Juives.
Les actes antisémites et les violences racistes sont en augmentation, ici et ailleurs dans le monde.
Les vingt-quatre jours qui ont amené à la mort tragique d’Ilan Halimi nous obligent à une détermination sans faille contre l’antisémitisme et contre toute forme de racisme.C’est pourquoi le dimanche 14 février à 14h nous appelons, en sa mémoire, ainsi qu’à celle de toutes les victimes de crimes antisémites et racistes, à un rassemblement au jardin Ilan Halimi, 54 rue de Fécamp.Nous demandons explicitement qu’aucun drapeau national ne soit brandi, afin de ne pas détourner le sens de cette commémoration.
Réseau d’Actions contre l’Antisémitisme et tous les Racismes, Juives et Juifs révolutionnaires, Mémorial 98, Collectif des Juifves VNR,
Avec le soutien d’organisations juives, de lutte contre l’antisémitisme et d’organisations antiracistes:
Ayeka, Club Laïque de l’Enfance Juive (CLEJ), Union des Juifs pour la Résistance et l’Entraide (UJRE), Une Autre Voix Juive (UAJV), Comité Adama Traoré, Assemblée Citoyenne des Originaires de Turquie (ACORT), Collectif Nta Rajel, Association Ibuka, Collectif Golema, Ligue des Droits de l’Homme (LDH), Mouvement contre le Racisme et pour l’Amitié entre les Peuples (MRAP), SOS Racisme, QTPOC autonomes, Coexister, Lallab, Acceptess-T, Confédération Générale du Travail (CGT), Fédération syndicale unitaire (FSU), Union syndicale Solidaires, Solidaires Étudiant-e-s, la FIDL, Union Départementale des Syndicats CGT de Paris, L’UNEF (l’Union Nationale des Etudiants de France) Vigilance Informations Syndicales Antifascistes (VISA), CNT STE75 et Sup-recherche région parisienne, Ensemble, Fédération Anarchiste (FA), Génération.s, Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA), Parti de Gauche (PG), Union Communiste Libertaire (UCL), Parti Communiste Français (PCF), La France Insoumise (LFI), Attac France, Action révolutionnaire LGBQTI, Collectif Ecolo-Libertaire Anti-fasciste & Féministe (ELAfF), Collectif Irrécupérables, Collectif féministe révolutionnaire (CFR), Collectif Paris Queer Antifa, Collectif Agitations, Editions syndicalistes, IPAM/CEDETIM, Jeune Garde, La Horde, Collectif Jaggernaut (revue), Les Amis de La Révolution Prolétarienne (revue), SIAMO, Séminaire ETAPE, Transgrrrls, RESOME, Aplutsoc – Arguments Pour la Lutte Sociale, PEPS ( Pour une Ecologie Populaire et Sociale), Fondation Copernic, Unité Communiste-ICOR
Nous appelons sur place à un respect strict des mesures sanitaires : port du masque, respect des gestes barrières et distanciation physique seront de rigueur.
Le projet de loi contre les séparatismes: un projet de loi dangereux
L’Union des Juifs pour la Résistance et l’Entraide, membre du Comité Parisien de la Libération (CPL), soutient l’initiative du CPL d’adresser à tous les groupes parlementaires de l’Assemblée nationale et du Sénat, au nom de tous ses membres, une alerte sur la dangerosité de l’article 6 du projet de loi confortant le respect des principes de la République.
L’UJRE a pris connaissance du projet de loi confortant les principes républicains, projet dit « loi contre le séparatisme». Elle ne peut que s’opposer aux dispositions de ce projet de loi visant le fonctionnement des associations.
L’UJRE considère que, subordonnant l’attribution de subventions à la signature d’un « contrat d’engagement
républicain », l’article 6 remet en cause le principe de la liberté d’association tel que garanti par la loi de 1901. Le contenu du contrat d’engagement, faute qu’il soit spécifié par la loi, serait en effet laissé au gré de l’interprétation que pourrait en faire le gouvernement.
L’UJRE rappelle l’avis émis par la Défenseure des droits (avis n° 21-01 du 12 janvier 2021) : « …même lorsqu’elles [les associations] sollicitent un soutien des pouvoirs publics, locaux ou nationaux, sous forme monétaire ou en nature, elles n’ont pas vocation, en tant que telles, à refléter les options d’un gouvernement, les priorités de l’État ou les préférences politiques d’une majorité municipale. »
L’UJRE, association créée dans la clandestinité* en 1943 quand la France combattait les armées nazies et les institutions de Vichy, a pris part aux luttes de la Résistance. Elle constate que le projet de loi soumis au Parlement rappelle fâcheusement le régime de Pétain. Elle en exige le retrait.
* Officialisée après la Libération (J.O. du 12/12/1944).Paris : profanation des murs du Mémorial de la Shoah
Le Mémorial dégradé le jour dédié à la mémoire des victimes de la Shoah !
Au matin du 27 janvier 2021, date de célébration de la Journée internationale dédiée à la mémoire des victimes de l’Holocauste, les murs du Mémorial de la Shoah ont été dégradés par des tags. L’UJRE s’en indigne, elle manifeste son attachement à la perpétuation de la mémoire du génocide de la Seconde Guerre mondiale et demande que toute lumière soit faite sur l’origine de cette profanation et que les responsables soient poursuivis.
76ème anniversaire de la libération des camps d’Auschwitz-Birkenau et journée internationale en mémoire des victimes de la Shoah de l’Organisation des Nations Unies
Le 27 janvier 1945, dans la matinée, une avant-garde à cheval d’éclaireurs soviétiques arrive dans la zone du complexe d’Auschwitz et découvre le camp et complexe industriel d’Auschwitz-III Monowitz. Dans l’après-midi sont atteints, les camps d’extermination d’Auschwitz-Birkenau puis le camp principal d’Auschwitz-I, ancienne caserne, sont atteints.
Le témoignage de ces combattants, choqués de découvrir près de 7.000 survivants dont 200 enfants rescapés, est poignant.
À l’approche du front, les nazis avaient engagé, comme dans les autres camps, des opérations de destruction des preuves de leurs crimes et contraint, jusqu’au 20 janvier, 58.000 détenus déjà extenués et affaiblis à quitter le camp, à pied, sur des routes enneigées et sous leur garde impitoyable vers d’autres camps de concentration plus au centre de l’Allemagne. Dans ces “marches de la mort” les détenus exténués, tombés ou achevés par les SS, meurent par milliers.
Depuis 2005, la date de la libération du camp d’Auschwitz a été décretée par l’O.N.U. journée internationale en mémoire des victimes de la Shoah.