Communiqués

Communiqués de Presse et Appels

  • Extrême droite : danger extrême

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    Chacun a pu remarquer, dans la dernière période, l’offensive croissante des propagandistes d’extrême droite dans les médias et réseaux sociaux. Leurs thèmes ne sont pas nouveaux. Ils ont été agités de manière permanente depuis la Révolution française, notamment par le mouvement antidreyfusard, les ligues fascistes dans l’entre-deux-guerres,
    l’OAS pendant la guerre d’Algérie. Ils se sont plus particulièrement développés depuis les années 80, parallèlement à la montée politique du FN puis du RN.
    Mais les choses atteignent un degré de gravité extrême quand 20 généraux menacent publiquement de recourir à la
    force en vue d’une « remise en ordre » à leur façon et lorsque le polémiste Zemmour, devenu homme politique, développe les leitmotivs traditionnels de l’extrême droite dans un nombre croissant de médias complaisants, propriété des plus beaux fleurons du capital financier à base française.

    Le contenu de ces propos est récurrent, la thématique générale celle du déclin de la nation française. Une identité française, fixée définitivement au cours des siècles, est affirmée. Sont, en conséquence, accusés d’être à l’origine du déclin français tous ceux qui, pour une raison quelconque, seraient éloignés de cette identité. Cette ahurissante relecture de la réalité historique vient nier tous les brassages de populations qui ont eu lieu sur le sol français au profit de l’image d’une France dont les caractéristiques essentielles seraient éternelles et qui serait victime des apports étrangers auxquels on la contraindrait. À partir de cette vision essentialiste de la nation se construit une
    obsession de l’appartenance de chaque individu ou groupe à une identité supposée (qu’elle soit de type ethnique ou religieux) donnant lieu à stigmatisation et à xénophobie.

    La survenue de ce phénomène ne doit rien au hasard. Elle est à rattacher à la situation en France et dans le monde, qui se caractérise par une crise très profonde du mode de production capitaliste depuis le début des années 70, aux
    conséquences économiques et sociales (croissance des inégalités, sous-investissement dans les secteurs d’intérêt général: santé, éducation, préservation de l’environnement) mais également morales et culturelles. Après l’effondrement des systèmes mis en place dans les pays du bloc de l’Est, s’est institué, dans les pays occidentaux, un climat idéologique d’acceptation ou d’accompagnement de la domination du capital financier. Une grande partie des êtres humains, assaillis par les difficultés de la vie quotidienne, se réfugient dans un rêve religieux ou dans la recherche de boucs émissaires, au détriment des idées d’émancipation humaine.

    Le développement du complotisme a ouvert la voie dans ce domaine. Les manifestations de haine se sont alors multipliées. Quant au capitalfinancier, il n’a pas hésité à saisir l’opportunité qui se présentait en observant
    tout le parti qu’il pourrait tirer de la division de ses adversaires potentiels.

    Les thèmes de ces discours de haine sont très connus. Les immigrés sont accusés, mensongèrement [1], de bénéficier scandaleusement, par rapport aux nationaux, des prestations sociales, de voler le travail des Français, d’être les principaux facteurs de l’insécurité. Zemmour exalte la haine, la misogynie, l’homophobie, le virilisme … Mais il faut
    rappeler que, dans un contexte marqué, depuis les meurtres à motivation antisémite de Sébastien Selam et
    d’Ilan Halimi, soit depuis plus de 15 ans, les récentes manifestations de protestation contre la politique sanitaire
    du gouvernement ont elles aussi été entachées de nombreuses expressions d’antisémitisme.

    Dans ces conditions, comment s’étonner de relever dans la prose de Zemmour des propos xénophobes allant jusqu’à
    valider les thèmes antisémites [2] ? L’énumération est édifiante : contestation de l’innocence du capitaine Dreyfus, condamnation de Zola et des dreyfusards, réhabilitation du maurrassisme, notamment de son rôle contre la Résistance, insistance sur la prétendue filiation entre maurrassisme et gaullisme, réhabilitation de Pétain et de Vichy, défense d’un rôle supposément positif de l’État français dans le sauvetage des Juifs français, défense de l’attitude de Maurice Papon pendant la Seconde Guerre mondiale, critique de la loi Gayssot pénalisant le négationnisme de la Shoah et de la loi Pleven pénalisant racisme et antisémitisme, rejet du discours du Vel’ d’Hiv de
    Jacques Chirac reconnaissant la responsabilité de l’État français dans la déportation des Juifs (1995), mépris, entre autres, pour Sébastien Selam dont il conteste que le meurtre, commis le 20 novembre 2003, ait été dicté par l’antisémitisme, dénégation enfin de la nationalité française des victimes juives de Mohamed Merah, coupables pour Zemmour d’avoir été enterrées à l’étranger…
    Il ne suffit pas de dénoncer cette montée de l’extrême droite. L’urgence est de réfléchir aux conditions d’une lutte efficace contre celle-ci.
    Deux éléments liés entre eux nous paraissent fondamentaux:

    • La lutte contre l’extrême droite suppose une vigilance tenace de tous les jours qui ne peut être menée efficacement si chaque groupe stigmatisé agit seul pour la défense des siens. Ce serait reproduire, en miroir, les identités attaquées par l’extrême droite.
    • Le nécessaire combat contre les idées xénophobes, racistes et antisémites doit être mené dans le cadre du rassemblement le plus large possible, éloigné de toute exclusive.

    C’est dire que la lutte contre l’idéologie d’extrême droite doit être menée au nom au nom des valeurs décrites
    et garanties par la Déclaration des droits de l’homme de 1789, reprise dans le préambule de l’actuelle Constitution française. Mais cette lutte ne sera efficace que si elle est accompagnée d’un minimum de mesures visant à la sortie de la crise générée par la domination du capital financier.

    Bureau de l’UJRE, 21/10/2021
    [1] Voir par exemple, https://www.histoire-immigration.fr/questions-
    contemporaines/economie-et-immigration/quel-est-le-poidsde-
    l-immigration-sur-les
    [2] Voir, https://www.leddv.fr/analyse/eric-zemmour-glaive-et-bouclier-de-lextreme-droite-20211007

  • Vérité et Justice – 60e anniversaire : 17 Octobre 1961 – 17 Octobre 2021

    Manifestation à PARIS dimanche 17 octobre 2021
    à 15 h, du cinéma REX au pont Saint-Michel

    Le 17 octobre 1961, des dizaines de milliers d’Algériens manifestaient pacifiquement à Paris contre le couvre-feu discriminatoire qui leur avait été imposé par le gouvernement de l’époque dont le Premier ministre, Michel Debré, était hostile à l’indépendance de l’Algérie, et le Préfet de Police Maurice Papon sous ses ordres. Ils défendaient leur droit à l’égalité, leur droit à l’indépendance et le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes. Ce jour-là, et les jours qui suivirent, des milliers de ces manifestants furent arrêtés, emprisonnés, torturés – notamment par la « force de police auxiliaire » – ou, pour nombre d’entre eux, refoulés en Algérie. Des centaines perdirent la vie, victimes d’une violence et d’une brutalité extrêmes des forces de police parisiennes.
    60 ans après, la Vérité est partiellement en marche. Cependant, la France n’a toujours pas reconnu sa responsabilité dans les guerres coloniales qu’elle a menées – en particulier la Guerre d’Algérie – non plus que dans le cortège de drames et d’horreurs qu’elles ont entraînés, comme ce crime d’État que constitue le 17 octobre 1961. Le 17 octobre 2012, le Président de la République (François Hollande) avait certes fait un premier pas important, en déclarant : « Le 17 octobre 1961, des Algériens qui manifestaient pour le droit à l’indépendance ont été tués lors d’une sanglante répression. La République reconnaît avec lucidité ces faits. Cinquante et un ans après cette tragédie, je rends hommage à la mémoire des victimes. » Mais le terme de crime n’est pas repris, et la responsabilité, sous entendue, n’est pas clairement définie. Nous demandons une parole claire aux autorités de la République, au moment où certains osent encore aujourd’hui continuer à parler des « bienfaits de la colonisation », à célébrer le putsch des généraux à Alger contre la République, à « honorer » les criminels de l’OAS.
    Dans ce domaine, il est donc nécessaire que des mesures significatives soient prises :
    ➢ Que la lumière soit faite sur les soi-disant « retours vers leurs douars d’origine » des Algériens survivants du 17 octobre envoyés en fait dans des camps de la mort de l’Algérie coloniale.
    ➢ Que la création d’un lieu de mémoire voué à cet événement, demandée dans la résolution votée par le Sénat en octobre 2012 qui reconnaissait elle aussi ce massacre, soit rapidement mise en œuvre par les autorités de l’État, de la Ville de Paris et la Région Île-de-France.
    ➢ Pour être fidèles à leur mission scientifique, les historiens ont besoin de pouvoir accéder librement aux archives, échapper aux contrôles des pouvoirs ou des groupes de pression et travailler ensemble, avec leurs collègues algériens
    ➢ La vérité doit être dite sur l’organisation criminelle de l’OAS que certains au sein de la droite et extrême droite politique veulent réhabiliter.
    ➢ Faute d’une telle reconnaissance, le système de ce type de violence policière se reproduit.
    Ce n’est qu’à ce prix que pourra disparaître la séquelle la plus grave de la Guerre d’Algérie, à savoir le racisme, l’islamophobie et les discriminations dont sont victimes aujourd’hui nombre de citoyennes et citoyens, ressortissants d’origine maghrébine ou des anciennes colonies, y compris sous la forme de violences policières récurrentes, parfois meurtrières.
    On ne construit pas la démocratie sur des mensonges et des occultations. Après plus d’un demi-siècle, il est temps :
    ✓ Que le Président de la République, au nom de la France, confirme, par un geste fort, la reconnaissance et la condamnation de ce crime d’État. Comme il l’a fait en septembre 2018 pour l’assassinat de Maurice Audin, et en mars 2021 pour celui de maître Ali Boumendjel par l’armée française et pour l’existence d’un système de torture généralisé. Cette reconnaissance doit s’étendre aux milliers d’Algériens qui en ont été victimes (voir le site www.1000autres.org) ;
    ✓ Que l’État français reconnaisse sa responsabilité dans l’internement arbitraire, pendant la Guerre d’Algérie, d’Algériens dans des camps ;
    ✓ Que la liberté d’accès aux archives soit effective pour tous, historiens et citoyens ;
    ✓ Que la recherche historique sur ces questions soit encouragée, dans un cadre franco-algérien, international et indépendant.
    ✓ Qu’une loi de réparation soit mise en œuvre

  • Halte à la  banalisation des propos antisémites

    L’un des généraux signataire du récent appel à putsch (26/04/2021) a qualifié un certain nombre de journaux de « meute médiatique ». Interrogé lors d’un entretien sur la chaîne de télévision Cnews quant à l’identité de ceux qui contrôlent ces organes de presse, il a parlé de « la communauté que vous connaissez bien. » Malgré l’ellipse, le propos antisémite évident est caractérisé.

    L’Union des Juifs pour la Résistance et l’Entraide (UJRE*) condamne fermement cette manifestation d’antisémitisme. Le parquet de Paris a ouvert une enquête. L’UJRE souhaite qu’elle débouche sur une condamnation sévère : il faut empêcher que la banalisation des expressions antisémites, déjà présente, se développe encore. 

    L’UJRE ne se lassera pas d’exiger, comme elle le fait depuis de nombreuses années, que soit mise en place une politique de lutte contre l’antisémitisme à mener avec continuité et fermeté, et qui comprenne des mesures tant éducatives que répressives.

  • Faire face!

    12 Juin, à 14 heures

    Place Clichy

    En s’appuyant sur la crise sanitaire, économique et sociale le pouvoir et la droite se livrent a une surenchère avec l’extrême droite qui favorise racisme, antisémitisme et toutes formes de discrimination. Pour combattre toutes ces dérives, manifestons ensemble le 12 juin 2021

  • Vive la Commune!

    LUJRE s’associe à l’appel des Amies et Amis de la Commune de Paris-1871 pour faire du 29 mai 2021 une grande journée populaire pour célébrer la Commune de Paris 1871…

    Rendez-vous sur la place de la République à Paris

    • à partir de 10 heures (rencontre avec les associations, animations, spectacles, prises de parole, pique-nique)
    • à 14 heures, départ en cortège populaire en direction du Père-Lachaise*.
    • Objectif : Montée au Mur des Fédérés.

    Oui, la Commune est vivante, vive la Commune ! Venez nombreux !

    * Le cimetière du Père-Lachaise est l’un des lieux les plus emblématiques de l’histoire de la Commune de Paris, les derniers combats de la Semaine Sanglante s’y déroulèrent, de nombreuses tombes de Communards s’y trouvent, l’associations des Amies et Amis de la Commune de Paris-1871 en a réalisé un parcours virtuel descriptif (https://parcours.commune1871.org).

    Nous sommes la jeunesse ardente qui veut escalader le ciel“, chantions-nous en 1946, jeunes adolescents juifs, “Cadets auprès de l’UJRE“, continuateurs de l’U.J.J. (Union de la Jeunesse Juive), mouvement de la “Résistance”, ou jeunes des patronages de la CCE (Commission centrale de l’Enfance auprès de l’UJRE), comme ci-dessus, ceux du patro du 11e, “Charles Wollmark” avec Robert Bober ou Sophie Schwarc… Et chaque année nous « montions » au Mur des Fédérés du Père-Lachaise, pour célébrer les valeurs universelles de liberté, d’égalité et de fraternité… Alors aujourd’hui, encore, toujours, plus que jamais !

    Mais pas de liberté sans égalité sociale ! L’insurrection de la Commune de Paris dont nous célébrons cette année le 150eanniversaire fit émerger le droit du travail, l’école gratuite et laïque pour tous, l’égalité d’accès à la justice, la liberté de la presse, la séparation de l’Eglise et de l’Etat, la promotion de l’art et de la culture… elle fut un modèle de souveraineté populaire.

    Aujourd’hui, la Commune de Paris reste une source d’inspiration et de confiance pour toutes celles et tous ceux qui se réclament, encore et toujours, des valeurs de la République démocratique et sociale, une République émancipatrice et universelle. Face à la haine intacte des Versaillais d’aujourd’hui, manifestons la solidarité joyeuse que stimule son héritage.

    Premiers signataires :

    Les Amies et Amis de la Commune de Paris-1871
    Le comité Belge des Amies et Amis de la Commune de Paris 1871
    Faisons vivre la Commune
    La chorale populaire de Paris
    La Fédération Anarchiste-Groupe Commune de Paris
    Les Garibaldiens
    L’ACER
    La ligue de l’enseignement
    Les Cercles Condorcet
    La Libre Pensée 75
    L’Institut de Recherches et d’Etudes de La Libre Pensée (Irelp)
    La FSU
    La FSU Ile de France
    L’Institut de recherches de la FSU
    Le SNEP-FSU
    Le SNES-FSU Paris
    Le SNUEP-FSU
    Le SNUipp-FSU Paris
    La Confédération Générale du Travail
    Union Départementale CGT de Paris
    Union Régionale Ile de France CGT
    Union locale CGT Paris 13e
    Union Départementale CGT du Val de Marne
    CGT Info’Com
    CGT – Institut d’Histoire Sociale
    CGT – Institut d’Histoire Sociale Ile de France
    CGT – FAPT
    CGT – Les postaux de Paris
    La SMAST CGT
    Fédération Nationale des Industries Chimiques CGT
    Fédération Nationale Agroalimentaire et Forestière CGT
    Le syndicat CGT Petite Enfance des services publics 75
    Le comité CGT de la ville de Paris
    Union syndicale Solidaires
    Union syndicale Solidaires Paris
    Union syndicale Solidaires Ile de France
    Union syndicale Solidaires 84
    Les ami.es de Solidaritat
    SUD Culture Solidaire
    SUD Commerces et Services Francilien-Solidaires
    L’Union Communiste Libertaire
    L’Association des Communistes Unitaires (ACU)
    Union Régionale Ile de France FO
    Union Départementale FO de Paris
    Syndicat FO du personnel de la Confédération
    Syndicat Unifié du Bâtiment de la Région Parisienne – Confédération Nationale du Travail
    UD CNT 95
    L’ARAC Villejuif
    L’ARAC Nationale
    Le Parti Communiste Français
    La Fédération de Paris du PCF
    La fédération du Val d’Oise du PCF
    La Section PCF Paris 13e
    La Section PCF Paris 20e
    La section PCF Boulogne Billancourt
    Le Mouvement des Jeunes Communistes Français Paris
    Pôle de Renaissance Communiste en France
    Le Parti Socialiste
    La fédération de Paris du PS
    Le mouvement des jeunes socialistes
    La section PS Paris 11e
    La section PS Paris 20e
    Europe Ecologie les Verts Paris
    Europe Ecologie les Verts 20e
    Le NPA
    Le NPA 20e
    Le NPA Fédération de Paris
    La France Insoumise
    Le Parti de Gauche
    Le Parti Radical de Gauche
    Génération•s
    Génération•s Paris
    Génération•s Paris 11e
    Génération•s Paris 20e
    Parti de la Démondialisation (PARDEM)
    Parti communiste des Ouvriers de France
    Ensemble !
    Association pour L’Histoire Vivante
    Le MRAP
    Loisirs Solidarité Retraités 75
    Comité National de Résistance et de Reconquête
    Comité Local de Résistance et de Reconquête- 13-14
    L’Association Louise Michel – Vroncourt la Côte
    Rouges Vifs Ile de France
    Communardes et communards- en lagunak
    Collectif Vive la Commune de 1871
    Association pour une Constituante
    UJRE – Union des Juifs pour la Résistance et l’Entraide
    MRJ/MOI Mémoire des résistants Juifs de la M.O.I.

    Les Pionniers de France
    Organisation des Femmes Egalité
    Les cahiers d’Histoire : Revue d’Histoire Critique
    Les Editions Syllepse
    La Ligue des Droits de l’Homme (LDH)
    Comité régionale Ile de France de la Ligue des droits de l’Homme
    La CGT spectacle
    L’Odéon occupé
    Les Grains de Sel
    Résistance Sociale
    La Gauche Démocratique et Sociale (GDS)
    Coordination Internationale des Organisations Révolutionnaires (ICOR)
    République et Socialisme
    Union syndicale des Retraités CGT du Val d’Oise
    La gauche républicaine et socialiste (GRS)
    La GRS Ile de France
    La GRS Paris

  • Journée nationale de la Résistance 2021

    L’UJRE vous invite à participer à la
    Journée Nationale de la Résistance 2021
    ce jeudi 27 mai 2021

    Fleurissement des plaques mémorielles

    Dans le cadre de la Journée nationale de la Résistance 2021, l’Union des Juifs pour la Résistance et l’Entraide (UJRE) vous invite à participer au plus proche de chez vous au fleurissement des plaques à la mémoire des résistantes et résistants de nos villes et de nos campagnes.
    Pour sa part, l’UJRE organise le 27 mai 2021 le fleurissement de ces plaques mémorielles :

    à 9h45 au 14 rue de Paradis Paris 10° :

    • Fleurissement de la plaque d’hommage à la résistance juive de la MOI, unifiée par l’UJRE. Nous fleurirons également les plaques proches, celles de deux résistants juifs fusillés par les nazis le 30 avril 1942 : Georges Tompousky (au 16 de la même rue), l’un des fondateurs du CPS X, fusillé à Nantes (Loire-Atlantique) et Bernard Grinbaum, résistant communiste fusillé comme otage à Biard (Vienne) suite au déraillement d’un train allemand organisé par la résistance communiste le 16 avril 1942 à Airain.

    à 10h45 au 28 rue Botzaris Paris 19° :

    Hommage à Robert Endewelt, responsable (zone Nord) de la section juive de la MOI luttant contre l’occupant nazi.

    à 11h45 au 48 rue du Four Paris 6° :

    L’UJRE se rendra ensuite à la cérémonie d’hommage à la Résistance nationale qui se tiendra sur le lieu où s’est tenue la réunion constitutive du Conseil national de la Résistance.

    * Cette journée a lieu dans le cadre impératif des mesures imposées pour lutter contre la pandémie.

  • Vers une paix juste et durable au Moyen-Orient

    Samedi 22 mai 2021, à 15 heures

    Place de la République à Paris

    L’Union des Juifs pour la Résistance et l’Entraide se réjouit et se félicite qu’un cessez-le-feu ait pu s’établir entre le Hamas et le gouvernement israélien et souhaite qu’il se consolide. Reste à savoir à quel prix la paix peut s’établir.

    En vue du règlement du conflit israélo-palestinien, l’UJRE, depuis des décennies, s’engage et lutte pour qu’une paix durable parce que juste puisse avoir lieu.
    Pour l’UJRE, les conditions pour y parvenir sont simples :
    • L’établissement d’une égalité en droits de tous les nationaux israéliens, quelle que soit leur origine,
    • L’arrêt des implantations israéliennes en Cisjordanie, ainsi qu’à Jérusalem-Est,
    • Le respect des résolutions du Conseil de sécurité des Nations Unies réclamant le retrait d’Israël des territoires occupés,
    • Une reconnaissance mutuelle de la légitimité des deux États d’Israël et de Palestine.
    C’est pour atteindre ces objectifs que l’UJRE vous invite à participer au rassemblement qui aura lieu ce Samedi 22 Mai à 15 heures, Place de la République
  • Ne pas tomber dans le gouffre de la violence et de la haine

    Jérusalem-Est : barrières à la porte de Damas, affrontements avec la police israélienne devant et dans la mosquée Al Aqsa, fascistes israéliens défilant aux cris de « Mort aux arabes », familles palestiniennes expulsées de leurs maisons… tirs de roquettes lancées par le Hamas depuis Gaza, représailles des frappes aériennes de l’armée israélienne… le gouvernement israélien et les responsables palestiniens du Hamas se livrent à une intolérable escalade de la violence.

    L’Union des Juifs pour la Résistance et l’Entraide (UJRE*), dans son communiqué du 30 avril dernier, a déjà condamné l’action de l’extrême droite israélienne à Jérusalem rendue possible grâce au soutien tacite du premier ministre Netanyaou. Tout se passe comme si le Hamas et Netanyaou étaient implicitement complices dans la volonté de laisser libre cours à la montée de la violence. Cette escalade est notamment, elle-même, le fruit de l’inégalité en droit des citoyens israéliens selon qu’ils soient ou non juifs, consolidée par la loi sur l’État-nation du peuple juif de 2018 que l’UJRE a condamnée au moment de sa promulgation.

    La politique des gouvernements israéliens crée d’ailleurs à l’extérieur d’Israël un substrat idéologique dont savent se saisir toutes sortes d’antisémites même s’il est certain que l’antisémitisme n’a aucune excuse.

    L’UJRE met en garde les parties au conflit contre une montée de la violence qui ne peut déboucher que sur un dangereux embrasement de tout le Moyen-Orient.

    L’UJRE réaffirme que la voie vers une une paix juste et durable passe nécessairement par :

    • l’établissement d’une égalité en droits de tous les nationaux israéliens quelle que soit leur origine,

    • l’arrêt des implantations israéliennes en Cisjordanie, ainsi qu’à Jérusalem-Est,

    • le respect des résolutions du Conseil de Sécurité de l’ONU réclamant le retrait d’Israël des territoires occupés,

    • une reconnaissance de l’État de Palestine souverain.

    C’est dans ce sens que doit agir le gouvernement français.

    * L’UJRE est née dans la clandestinité en 1943 pour unifier en France la résistance juive issue de la M.O.I. à l’occupant nazi.

  • On parle trop de l’antisémitisme ?

    « On parle trop des Juifs », « on parle trop d’antisémitisme » : combien de fois n’avons-nous pas entendu ces mots ? Nous les avons reçus comme autant de blessures douloureuses appelant une riposte sans concession. C’est pourtant cette idée que diffuse un texte récemment publié par le site de l’Union juive française pour la paix (UJFP), « Réflexions sur l’usage du terme “Shoah” et la lutte contre l’antisémitisme dans le discours officiel » [1]. Il est vrai que cette idée ancienne est largement répandue ; c’est dire sa nocivité et la nécessité de la combattre.
    Reprenant une idée, semble-t-il, répandue dans certains milieux d’extrême gauche au début des années 1960, ce texte décrit les Juifs comme un groupe social condamné par les intérêts du capitalisme et réduit au travail forcé. Le texte de l’UJFP ajoute un parallèle avec l’esclavage colonial : les esclaves et les Juifs auraient été des victimes du colonialisme puisque, pour les Juifs, les camps nazis n’auraient été que de simples camps de travail, jusqu’à épuisement, sort que les Juifs auraient partagé avec les esclaves coloniaux.
    Il s’agit là d’une énorme falsification historique. Les déportés juifs ont dans leur quasi-totalité été exterminés dès leur arrivée dans les camps d’extermination, l’annihilation des Juifs étant l’objectif principal de la Solution finale exigée par Hitler. Il faut donc rappeler, que cela plaise ou non, la spécificité du génocide des Juifs ainsi que celle de l’antisémitisme parmi tous les racismes. Rappelons que selon les enquêtes de la Cncdh [2], une proportion importante de Français considère que les Juifs détiennent trop de pouvoir et/ou trop d’argent et qu’ils sont la seule catégorie ainsi caractérisée.
    Le texte de l’UJFP ne s’arrête pas là, au nom de la dénonciation de la répression appliquée aux populations migrantes, il établit un parallèle, une équivalence entre les camps nazis et les centres de rétention administrative (CRA).
    On ne peut que dénoncer comme scandaleux un tel rapprochement. Certes, ces centres sont éminemment critiquables. Mais de là à comparer le sort de leurs détenus – et particulièrement celui des enfants retenus dans ces endroits – avec celui des déportés juifs – et celui des enfants juifs victimes d’extermination –, il y a un abîme que n’hésite pas à franchir le texte évoqué plus haut de manière totalement condamnable. C’est aussi oublier l’existence en France de 60 000 enfants juifs cachés, privés de leurs parents pendant une longue période et, pour nombre d’entre eux, définitivement.

    En tous points ce texte se livre à une idéologie particulièrement perverse, celle de la concurrence entre les victimes et entre leurs mémoires. Cette idéologie doit être dénoncée et combattue. L’UJRE s’y emploie comme elle a toujours combattu l’antisémitisme et le négationnisme.

    [1] https://ujfp.org/reflexions-sur-lusage-du-terme-shoah-et-la-lutte-contre-lantisemitisme-dans-le-discours-officiel [page consultée le 3 mai 2021]

    [2] Commission nationale consultative des droits de l’homme.
  • Halte à la violence à Jérusalem!

    Selon le quotidien israélien Haaretz du 22 avril dernier, 105 palestiniens ont été blessés à la suite d’une manifestation à Jérusalem d’un mouvement d’extrême droite israélien scandant : « mort aux arabes » et d’une intervention de la police, alors que se déroulait une contre manifestation.

    L’UJRE condamne fermement ces agressions et ces cris de haine dont on attend en vain le désaveu par le gouvernement israélien.

    L’UJRE réaffirme, comme elle le fait depuis fort longtemps, que la seule façon de parvenir à une solution du conflit israélo-palestinien est d’établir une paix juste et durable. Les moyens primordiaux de celle-ci sont : d’une part la reconnaissance de la légitimité d’Israël dans des frontières sures et reconnues, d’autre part la reconnaissance de l’État souverain de Palestine sur la bande de Gaza, la Cisjordanie et Jerusalem-est comme capitale.