• Paris : profanation des murs du Mémorial de la Shoah

    Le Mémorial dégradé le jour dédié à la mémoire des victimes de la Shoah !

    Au matin du 27 janvier 2021, date de célébration de la Journée internationale dédiée à la mémoire des victimes de l’Holocauste, les murs du Mémorial de la Shoah ont été dégradés par des tags. L’UJRE s’en indigne, elle manifeste son attachement à la perpétuation de la mémoire du génocide de la Seconde Guerre mondiale et demande que toute lumière soit faite sur l’origine de cette profanation et que les responsables soient poursuivis.

  • 76ème anniversaire de la libération des camps d’Auschwitz-Birkenau et journée internationale en mémoire des victimes de la Shoah de l’Organisation des Nations Unies

    Le 27 janvier 1945, dans la matinée, une avant-garde à cheval d’éclaireurs soviétiques arrive dans la zone du complexe d’Auschwitz et découvre le camp et complexe industriel d’Auschwitz-III Monowitz. Dans l’après-midi sont atteints, les camps d’extermination  d’Auschwitz-Birkenau puis le camp principal d’Auschwitz-I, ancienne caserne, sont atteints.

    Le témoignage de ces combattants, choqués de découvrir près de 7.000 survivants dont 200 enfants rescapés, est poignant.

    À l’approche du front,  les nazis avaient engagé, comme dans les autres camps, des opérations de destruction des preuves de leurs crimes et contraint, jusqu’au 20 janvier, 58.000 détenus déjà extenués et affaiblis à quitter le camp, à pied, sur des routes enneigées et sous leur garde impitoyable vers d’autres camps de concentration plus au centre de l’Allemagne. Dans ces “marches de la mort” les détenus exténués, tombés ou achevés par les SS, meurent par milliers.

    Depuis 2005, la date de la libération du camp d’Auschwitz a été décretée par l’O.N.U. journée internationale en mémoire des victimes de la Shoah.

     

  • Une tactique électoraliste inacceptable !

    Une tactique électoraliste inacceptable !

    Le Président de la République, dans un entretien donné à l’Express le 17 décembre 2020, s’il condamne dans un propos général l’antisémitisme et le racisme, tente de rééditer la tentative réussie par Sarkozy de faire porter le débat politique sur le thème de l’identité nationale afin de rallier à lui une partie de l’électorat lepeniste. Dans ce but, il n’hésite pas à mobiliser les figures de Pétain et Maurras, dont la pensée et l’action furent éminemment réactionnaires et antisémites.

    L’Union des Juifs pour la Résistance et l’Entraide (UJRE), face à l’ensemble de ces données, continuera d’exiger des pouvoirs publics des mesures autant éducatives, portant notamment sur les responsabilités des personnages publics pendant l’occupation nazie, que répressives pour lutter contre les haines antisémites et racistes.

  • Harcèlement d’April Benayoum: l’antisémitisme ne passera pas !

    L’antisémitisme ne passera pas !

    Faute, comme l’ont proposé* l’Union des Juifs pour la Résistance et l’Entraide (UJRE) et Mémoire des Résistants Juifs de la Main-d’œuvre Immigrée (MRJ-MOI), d’une autorité administrative indépendante chargée de surveiller, éradiquer et poursuivre les propos haineux, notamment racistes et antisémites sur Internet, des réseaux sociaux se sont fait les porteurs d’injures, menaces et insultes à l’encontre d’April Benayoum qui venait d’obtenir le titre de dauphine de Miss France, au prétexte qu’elle a évoqué la nationalité italo-israélienne de son père. La haine ainsi déversée signe un échec éducatif dont l’origine n’est pas seulement située dans le système scolaire et les programmes d’histoire et de civisme qu’il met en œuvre.
    Ces propos sont en partie inspirés de l’extrême droite, et pour certains, sont caractéristiques d’une apologie du crime contre l’humanité qu’a constitué le génocide des juifs au cours de la Seconde Guerre mondiale. Le délit qu’ils constituent ne peut être que condamné. Pour une autre part, ils émanent de mouvements qui prennent ainsi une grave responsabilité, bien qu’ils se réclament de la défense des droits des Palestiniens. Car s’il est parfaitement légitime d’agir en faveur de ces droits, ce que nous faisons, dont notamment le droit à un État palestinien souverain avec Jérusalem-Est comme capitale, condition première d’une paix juste et durable, le discours simplificateur qui accompagne parfois cette revendication, et qui fait silence sur les tenants et aboutissants historiques du processus ayant mené à la situation actuelle, ne peut que favoriser les propos de haine que l’on a pu constater.Le défaut de ce discours est d’ailleurs poussé à l’extrême lorsqu’Houria Bouteldja, porte-parole du Parti des indigènes de la République, se croit fondée à exiger d’April Benayoum, scandaleusement, qu’elle désavoue publiquement Israël pour pouvoir échapper aux manifestations d’antisémitisme auxquelles elle a été confrontée.
    En tout état de cause, rendre tout Israélien coupable a priori, par essence, c’est d’une part négliger l’existence, en Israël même, de mouvements composés d’Israéliens de toutes origines et convictions militant pour une paix juste et durable ; c’est d’autre part implicitement contester la légitimité du droit à l’existence d’un État israélien, pourtant garantie par le droit international.

    Tout cela rend encore plus urgentes les mesures suivantes exigées par l’UJRE :

    •  le renforcement des mesures éducatives et répressives à l’encontre de l’antisémitisme
    •  la création et l’installation d’une autorité administrative indépendante*, constituée à la manière du Défenseur des droits, chargée de surveiller, éradiquer de sa propre initiative et poursuivre les manifestations d’antisémitisme et de racisme sur Internet, ces tâches indispensables ne pouvant, contrairement à ce que prévoyait la loi (dite “loi Avia”), soutenue par le gouvernement, mais censurée par le Conseil Constitutionnel, être sous-traitées aux organismes privés que sont les réseaux sociaux.

    * cf. lettre ouverte du 4 juillet 2019 de l’UJRE et de MRJ-MOI au Premier ministre et aux présidents des groupes parlementaires.

  • Maurice Cling

    MauriceCling
    Maurice Cling

    Maurice Cling s’est éteint lundi 23 novembre 2020 au matin. Lui qui aimait tant les mots et la précision n’aurait pas aimé qu’on euphémise la mort et nous aurait repris sur le terme si on lui avait fait lire ce faire-part pour approbation. Mais Maurice était lumineux. Il était notre phare. Son regard toujours tourné vers l’avenir puisait dans le passé des ressources inestimables, d’analyse et de réflexion sans cesse réactivées.

    Depuis 75 ans et son retour de déportation, il considérait que chaque jour supplémentaire en vie était une victoire sur les nazis qui avaient massacré notre famille et auxquels il avait miraculeusement survécu. Arrêté dans sa classe le jour de son 15e anniversaire en mai 1944, c’est avec son frère aîné, Willy, âgé d’à peine 17 ans, sa mère, Simone, 41 ans et son père, Jacques, 50 ans, immigré de longue date, d’origine roumaine, naturalisé français, ancien combattant volontaire de la Grande Guerre, plusieurs fois décoré, qu’il est interné à Drancy puis déporté le 20 mai 1944 par le convoi n°74.

    Projeté dans un monde dans lequel il ne comprenait rien, où les valeurs étaient l’exact opposé de celles dans lesquelles il avait grandi, Babel de langues incompréhensibles, Maurice Cling a fait des mots une de ses raisons d’être, devenant linguiste après avoir fait des études de langues française et anglaise. Actif durant des décennies à l’Amicale d’Auschwitz, puis à la FNDIRP (Fédération nationale des déportés, internés, résistants et patriotes) dont il deviendra président-délégué, il est resté jusqu’à très récemment membre du conseil d’administration de la Fondation pour la mémoire de la Déportation. En 1999, le livre qu’il a écrit pour témoigner de son expérience concentrationnaire commence par ces mots :

    « Le sentiment du devoir impérieux de transmettre ce passé capital s’est imposé à moi avec de plus en plus de force au fil des années. (…) Je suis probablement le seul survivant, un demi-siècle plus tard, à pouvoir témoigner, par exemple, de mon frère Willy, d’Éva, des « politiques » français d’Auschwitz et de Dachau que j’ai connus. Je tiens leur mémoire entre mes mains et s’ils revivent ici, je n’aurai pas été sauvé en vain. »

    Maurice a commencé à témoigner au début des années soixante et n’a pas cessé depuis qu’il a pris sa retraite à la fin des années quatre-vingt. Malgré la maladie de Parkinson qui l’affaiblissait de mois en mois, son énergie et sa capacité d’indignation sont restées intactes. Avec la conviction chevillée au corps que sa vie n’avait de sens que s’il continuait à militer pour la mémoire de déportation, il a continué à témoigner, l’an dernier en langue anglaise pour la BBC et peu de temps avant le confinement dans un établissement scolaire voisin des Invalides. De son expérience, Maurice a retiré une volonté farouche de comprendre, s’inscrivant en faux contre ceux qui tentent d’évacuer Auschwitz hors de l’Histoire, hors des luttes séculaires et de la sphère de l’intelligibilité, en évitant par là même de s’interroger sur la complexité des enchaînements historiques et sur l’ensemble des responsabilités.

    En 2016, invité avec Paulette Sarcey par l’Institut d’Histoire Sociale Métallurgie, quand il est questionné sur ce qui motive son militantisme et les raisons pour lesquelles il continue à témoigner aujourd’hui, il répond : « On parle beaucoup d’Auschwitz, parfois plus que de la Résistance, mais on ne parle pas des causes de la Shoah (« catastrophe » en hébreu). Après la Première Guerre mondiale, on a parlé de la «der des der », puis après la deuxième, on a dit « plus jamais ça ! », mais on ne parle pas des causes de ces guerres. Cette question est pourtant capitale si l’on veut éviter qu’elles se reproduisent. Si l’on ne parle pas de Munich et du Front Populaire, on ne peut pas comprendre ce qui s’est passé à Vichy. Or les mêmes causes produisant les mêmes effets, cela risque de se reproduire mais en pire.

    Les nazis ont en effet été arrêtés dans leur élan par la coalition anti-fasciste mais s’ils ne l’avaient pas été, il y aurait eu des millions de morts supplémentaires. Avec les évolutions technologiques, on imagine donc facilement ce que pourraient faire les « héritiers » des nazis. (…)

    Imaginer Maurice éteint ? Peut-on finalement choisir idée plus saugrenue ?

    Willy, Jean-Pierre et Daniel Cling

    Publié dans le n°381 de la Presse Nouvelle Magazine

  • 3ème édition du prix Ilan Halimi (2021)

    L’UJRE salue le lancement de la troisième édition du prix Ilan Halimi par la  Délégation Interministérielle à la Lutte Contre le Racisme, l’Antisémitisme et la Haine anti-LGBT (DILCRAH) qui récompense un travail collectif mobilisant au moins 5 jeunes de moins de 25 ans qui ont mené une action visant à lutter contre les préjugés et les stéréotypes racistes et antisémites.

    Il porte le nom d’Ilan Halimi, jeune français enlevé, séquestré et torturé à mort par la haine et les préjugés antisémites en 2006. Les candidatures sont à déposer avant le 20 décembre et les finalistes seront conviés à Paris en février 2021 pour une présentation orale de leur action devant les jury et les autres candidats (sous réserve des conditions sanitaires).

    Pour plus d’info : https://www.dilcrah.fr/prix-ilan-halimi/

  • Sauvegarder la liberté d’expression après le crime de Conflans-Sainte-Honorine

    L’Union des Juifs pour la Résistance et l’Entraide (UJRE) a appris avec effroi et indignation l’attentat dont a été victime un professeur d’histoire-géographie d’un collège de Conflans-Sainte-Honorine. Elle exprime son soutien àsa famille, ses proches, ses collègues et élèves.
    Samuel Paty a été décapité par un terroriste se réclamant de l’islam, pour avoir exercé son métier en dispensant un cours d’enseignement moral et civique destiné à éveiller l’esprit critique des élèves.
    On apprend que l’auteur du crime était en France depuis l’âge de six ans, mais l’Éducation nationale, malgré ses qualités et celles de ses enseignants, ne peut combattre à elle seule l’influence de la société et celle de certaines familles.
    Tout le soutien nécessaire doit être apporté aux personnels du service public d’éducation. Un trop grand nombre d’entre eux sont depuis longtemps victimes de menaces. Les abandonner à leur sort comme c’est trop souvent le cas est une lâcheté. La mission de transmission du savoir par les enseignants doit être protégée.
    C’est l’ensemble de la société française qui est endeuillé par cette atteinte à la liberté d’expression, de conscience, à la laïcité, atteinte qu’aucun service de l’État n’a su prévenir.
    L’UJRE, attachée aux principes de liberté d’expression, de conscience, à la laïcité et à l’exercice du droit à la critique rationnelle de l’ensemble des religions, demande que l’État applique pleinement ces principes et lutte efficacement contre la diffusion de propos haineux sur les réseaux sociaux.
    L’UJRE, consciente que l’islamisme* n’est pas l’islam, demande que soient prises des mesures concrètes combattant l’islamisme* ainsi que tous les fanatismes, religieux ou non. 
    UJRE
    Paris, le 20 octobre 2020

    * Islamisme (selon Larousse) : C’est un projet politique et non une religion, tendant à instaurer un État musulman régi par des religieux en vue d’instaurer la charia comme source unique du droit et du fonctionnement de la société.

  • Odieux saccage antisémite

    Vendredi 2 octobre à Paris, des individus ont saccagé un restaurant casher, le couvrant de sigles nazis, volant 50€ et mêlant à leurs insultes antisémites un slogan pro-palestinien.

    Cet amalgame entre l’idéologie nazie et la pseudo-défense des droits des Palestiniens ne sert ni les droits de ceux-ci, ni la lutte des Juifs qui s’opposent à la politique israélienne de colonisation, et dont nous sommes.

    L’Union des Juifs pour la Résistance et l’Entraide (UJRE) demeure déterminée à lutter contre l’antisémitisme.

    L’UJRE milite pour que soient créées les conditions politiques permettant à Israël et à la Palestine de vivre dans des frontières sûres et reconnues.

    L’UJRE exige qu’une enquête rigoureuse permette l’identification rapide et la condamnation judiciaire des coupables de cet acte antisémite et de vandalisme.

  • Fête de l’Humanité 2020 : l’UJRE présente avec la PNM

    Bon de Soutien et Programme de la Fête de l’Humanité 2020

    Cette année, dans les conditions exceptionnelles relatives à la prévention de la pandémie Covid-19, la Fête de l’Humanité prend une forme décentralisée ou en ligne.

    L’équivalent de son Village du Livre se tient les Vendredi 11 et Samedi 12 Septembre dans les salles de La Bellevilloise (Paris 20ème).

    L’UJRE, avec MRJ/MOI et l’AACCE, y est présente avec la Presse Nouvelle Magazine et une sélection de livres, parmi les publications et maisons d’édition participant au Village du Livre.

    Les auteurs y dédicacent aussi leurs livres, comme Dominique Vidal qui dédicacera son livre, Samedi après-midi, à notre table.