Communiqués

Ne pas tomber dans le gouffre de la violence et de la haine

Jérusalem-Est : barrières à la porte de Damas, affrontements avec la police israélienne devant et dans la mosquée Al Aqsa, fascistes israéliens défilant aux cris de « Mort aux arabes », familles palestiniennes expulsées de leurs maisons… tirs de roquettes lancées par le Hamas depuis Gaza, représailles des frappes aériennes de l’armée israélienne… le gouvernement israélien et les responsables palestiniens du Hamas se livrent à une intolérable escalade de la violence.

L’Union des Juifs pour la Résistance et l’Entraide (UJRE*), dans son communiqué du 30 avril dernier, a déjà condamné l’action de l’extrême droite israélienne à Jérusalem rendue possible grâce au soutien tacite du premier ministre Netanyaou. Tout se passe comme si le Hamas et Netanyaou étaient implicitement complices dans la volonté de laisser libre cours à la montée de la violence. Cette escalade est notamment, elle-même, le fruit de l’inégalité en droit des citoyens israéliens selon qu’ils soient ou non juifs, consolidée par la loi sur l’État-nation du peuple juif de 2018 que l’UJRE a condamnée au moment de sa promulgation.

La politique des gouvernements israéliens crée d’ailleurs à l’extérieur d’Israël un substrat idéologique dont savent se saisir toutes sortes d’antisémites même s’il est certain que l’antisémitisme n’a aucune excuse.

L’UJRE met en garde les parties au conflit contre une montée de la violence qui ne peut déboucher que sur un dangereux embrasement de tout le Moyen-Orient.

L’UJRE réaffirme que la voie vers une une paix juste et durable passe nécessairement par :

• l’établissement d’une égalité en droits de tous les nationaux israéliens quelle que soit leur origine,

• l’arrêt des implantations israéliennes en Cisjordanie, ainsi qu’à Jérusalem-Est,

• le respect des résolutions du Conseil de Sécurité de l’ONU réclamant le retrait d’Israël des territoires occupés,

• une reconnaissance de l’État de Palestine souverain.

C’est dans ce sens que doit agir le gouvernement français.

* L’UJRE est née dans la clandestinité en 1943 pour unifier en France la résistance juive issue de la M.O.I. à l’occupant nazi.