Communiqués

Communiqués de Presse et Appels

  • Vers une paix juste et durable au Moyen-Orient

    Samedi 22 mai 2021, à 15 heures

    Place de la République à Paris

    L’Union des Juifs pour la Résistance et l’Entraide se réjouit et se félicite qu’un cessez-le-feu ait pu s’établir entre le Hamas et le gouvernement israélien et souhaite qu’il se consolide. Reste à savoir à quel prix la paix peut s’établir.

    En vue du règlement du conflit israélo-palestinien, l’UJRE, depuis des décennies, s’engage et lutte pour qu’une paix durable parce que juste puisse avoir lieu.
    Pour l’UJRE, les conditions pour y parvenir sont simples :
    • L’établissement d’une égalité en droits de tous les nationaux israéliens, quelle que soit leur origine,
    • L’arrêt des implantations israéliennes en Cisjordanie, ainsi qu’à Jérusalem-Est,
    • Le respect des résolutions du Conseil de sécurité des Nations Unies réclamant le retrait d’Israël des territoires occupés,
    • Une reconnaissance mutuelle de la légitimité des deux États d’Israël et de Palestine.
    C’est pour atteindre ces objectifs que l’UJRE vous invite à participer au rassemblement qui aura lieu ce Samedi 22 Mai à 15 heures, Place de la République
  • Ne pas tomber dans le gouffre de la violence et de la haine

    Jérusalem-Est : barrières à la porte de Damas, affrontements avec la police israélienne devant et dans la mosquée Al Aqsa, fascistes israéliens défilant aux cris de « Mort aux arabes », familles palestiniennes expulsées de leurs maisons… tirs de roquettes lancées par le Hamas depuis Gaza, représailles des frappes aériennes de l’armée israélienne… le gouvernement israélien et les responsables palestiniens du Hamas se livrent à une intolérable escalade de la violence.

    L’Union des Juifs pour la Résistance et l’Entraide (UJRE*), dans son communiqué du 30 avril dernier, a déjà condamné l’action de l’extrême droite israélienne à Jérusalem rendue possible grâce au soutien tacite du premier ministre Netanyaou. Tout se passe comme si le Hamas et Netanyaou étaient implicitement complices dans la volonté de laisser libre cours à la montée de la violence. Cette escalade est notamment, elle-même, le fruit de l’inégalité en droit des citoyens israéliens selon qu’ils soient ou non juifs, consolidée par la loi sur l’État-nation du peuple juif de 2018 que l’UJRE a condamnée au moment de sa promulgation.

    La politique des gouvernements israéliens crée d’ailleurs à l’extérieur d’Israël un substrat idéologique dont savent se saisir toutes sortes d’antisémites même s’il est certain que l’antisémitisme n’a aucune excuse.

    L’UJRE met en garde les parties au conflit contre une montée de la violence qui ne peut déboucher que sur un dangereux embrasement de tout le Moyen-Orient.

    L’UJRE réaffirme que la voie vers une une paix juste et durable passe nécessairement par :

    • l’établissement d’une égalité en droits de tous les nationaux israéliens quelle que soit leur origine,

    • l’arrêt des implantations israéliennes en Cisjordanie, ainsi qu’à Jérusalem-Est,

    • le respect des résolutions du Conseil de Sécurité de l’ONU réclamant le retrait d’Israël des territoires occupés,

    • une reconnaissance de l’État de Palestine souverain.

    C’est dans ce sens que doit agir le gouvernement français.

    * L’UJRE est née dans la clandestinité en 1943 pour unifier en France la résistance juive issue de la M.O.I. à l’occupant nazi.

  • On parle trop de l’antisémitisme ?

    « On parle trop des Juifs », « on parle trop d’antisémitisme » : combien de fois n’avons-nous pas entendu ces mots ? Nous les avons reçus comme autant de blessures douloureuses appelant une riposte sans concession. C’est pourtant cette idée que diffuse un texte récemment publié par le site de l’Union juive française pour la paix (UJFP), « Réflexions sur l’usage du terme “Shoah” et la lutte contre l’antisémitisme dans le discours officiel » [1]. Il est vrai que cette idée ancienne est largement répandue ; c’est dire sa nocivité et la nécessité de la combattre.
    Reprenant une idée, semble-t-il, répandue dans certains milieux d’extrême gauche au début des années 1960, ce texte décrit les Juifs comme un groupe social condamné par les intérêts du capitalisme et réduit au travail forcé. Le texte de l’UJFP ajoute un parallèle avec l’esclavage colonial : les esclaves et les Juifs auraient été des victimes du colonialisme puisque, pour les Juifs, les camps nazis n’auraient été que de simples camps de travail, jusqu’à épuisement, sort que les Juifs auraient partagé avec les esclaves coloniaux.
    Il s’agit là d’une énorme falsification historique. Les déportés juifs ont dans leur quasi-totalité été exterminés dès leur arrivée dans les camps d’extermination, l’annihilation des Juifs étant l’objectif principal de la Solution finale exigée par Hitler. Il faut donc rappeler, que cela plaise ou non, la spécificité du génocide des Juifs ainsi que celle de l’antisémitisme parmi tous les racismes. Rappelons que selon les enquêtes de la Cncdh [2], une proportion importante de Français considère que les Juifs détiennent trop de pouvoir et/ou trop d’argent et qu’ils sont la seule catégorie ainsi caractérisée.
    Le texte de l’UJFP ne s’arrête pas là, au nom de la dénonciation de la répression appliquée aux populations migrantes, il établit un parallèle, une équivalence entre les camps nazis et les centres de rétention administrative (CRA).
    On ne peut que dénoncer comme scandaleux un tel rapprochement. Certes, ces centres sont éminemment critiquables. Mais de là à comparer le sort de leurs détenus – et particulièrement celui des enfants retenus dans ces endroits – avec celui des déportés juifs – et celui des enfants juifs victimes d’extermination –, il y a un abîme que n’hésite pas à franchir le texte évoqué plus haut de manière totalement condamnable. C’est aussi oublier l’existence en France de 60 000 enfants juifs cachés, privés de leurs parents pendant une longue période et, pour nombre d’entre eux, définitivement.

    En tous points ce texte se livre à une idéologie particulièrement perverse, celle de la concurrence entre les victimes et entre leurs mémoires. Cette idéologie doit être dénoncée et combattue. L’UJRE s’y emploie comme elle a toujours combattu l’antisémitisme et le négationnisme.

    [1] https://ujfp.org/reflexions-sur-lusage-du-terme-shoah-et-la-lutte-contre-lantisemitisme-dans-le-discours-officiel [page consultée le 3 mai 2021]

    [2] Commission nationale consultative des droits de l’homme.
  • Halte à la violence à Jérusalem!

    Selon le quotidien israélien Haaretz du 22 avril dernier, 105 palestiniens ont été blessés à la suite d’une manifestation à Jérusalem d’un mouvement d’extrême droite israélien scandant : « mort aux arabes » et d’une intervention de la police, alors que se déroulait une contre manifestation.

    L’UJRE condamne fermement ces agressions et ces cris de haine dont on attend en vain le désaveu par le gouvernement israélien.

    L’UJRE réaffirme, comme elle le fait depuis fort longtemps, que la seule façon de parvenir à une solution du conflit israélo-palestinien est d’établir une paix juste et durable. Les moyens primordiaux de celle-ci sont : d’une part la reconnaissance de la légitimité d’Israël dans des frontières sures et reconnues, d’autre part la reconnaissance de l’État souverain de Palestine sur la bande de Gaza, la Cisjordanie et Jerusalem-est comme capitale.

  • Halte à la sédition !

    Une lettre ouverte, publiée par provocation le jour du 60e anniversaire du putsch d’Alger* et signée par une vingtaine de généraux en retraite, soutenus par un millier de militaires de tous grades, contient un appel à la sédition militaire.

    Leur texte dénonce un « délitement » français dont il rend responsables l’antiracisme, l’islamisme et les « hordes de banlieue », tout en tentant de récupérer le mouvement des gilets jaunes. S’adressant « à nos gouvernants », après les avoir accusés d’atermoiements et de laxisme, il conclut par cette menace : « … la guerre civile mettra un terme à ce chaos croissant, et les morts, dont vous porterez la responsabilité, se compteront par milliers. ».

    Cet appel est scandaleux. Le soutien sans réserve dont il fait l’objet, de la part d’une candidate à la présidence, l’est encore plus. 

    Quant au pouvoir en place, après avoir fait preuve d’un inexplicable silence, il s’est contenté, par la voix de sa ministre de la Défense, de dénoncer la politisation de l’armée et d’envisager des sanctions administratives. Rien n’a pourtant été décidé en ce sens par le gouvernement, alors que cet appel à la désobéissance de l’armée vis-à-vis du pouvoir civil est prévu et sanctionné par la loi.

    Pour sa part, l’UJRE, fidèle aux valeurs de la Résistance qui ont présidé à sa création, condamne énergiquement cet appel de militaires d’extrême droite qui rappelle douloureusement les prémisses d’autres coups d’État militaires dans l’histoire récente, qu’il s’agisse du franquisme espagnol ou du pinochetisme chilien.

    L’UJRE en appelle à l’ensemble des forces démocratiques afin qu’elles condamnent et agissent contre toute tentative de sédition militaire.

    * Putsch d’Alger : Le 21 avril 1961, quatre généraux tentent de s’opposer militairement au général de Gaulle, président de la République, qui s’apprête à négocier avec le FLN la fin de la guerre et l’indépendance de l’Algérie. Les soldats du contingent refusent de suivre les généraux séditieux. Le putsch échoue au bout de cinq jours.

  • Sarah Halimi. Le rôle de l’antisémitisme.

    La Cour de cassation vient de rendre un arrêt qui, tout en reconnaissant le caractère antisémite de l’assassinat de Sarah Halimi, déclare son auteur pénalement irresponsable. 

    On peut comprendre que cette décision définitive soit vécue douloureusement par la famille et les proches de la victime. Il reste qu’elle est conforme au droit en s’inscrivant dans une tradition qui remonte au droit romain selon laquelle on ne juge pas les malades mentaux. Il faut d’ailleurs noter que cette décision judiciaire n’équivaut en aucune façon à une remise en liberté de l’assassin mais au contraire à une privation de liberté, dont la durée n’est pas fixée, dans un lieu réservé aux malades difficiles.

    Cet assassinat pose cependant d’autres problèmes que ceux relatifs aux rôles respectifs de la consommation de cannabis et de la maladie mentale dans le geste meurtrier.

    En effet, comme l’a remarqué l’un des experts psychiatres ayant examiné l’assassin, l’émission par celui-ci d’expressions typiquement antisémites s’explique par le fait qu’il baignait dans un milieu où régnait une idéologie antisémite qu’il a mise en œuvre.

    Indépendamment de la décision de justice, la question posée, et loin d’être résolue actuellement, est celle d’une lutte efficace contre l’antisémitisme, par des moyens autant éducatifs que répressifs.

    C’est dans ce sens que l’UJRE n’a cessé et ne cessera d’agir.

  • Hommage aux insurgé·es du ghetto de Varsovie (Rassemblement Place de l’Hôtel de Ville)

    L’UJRE se joint à l’appel du RAAR et vous invite à participer au rassemblement:

    Lorsque les nazis entrent dans le ghetto de Varsovie le 19 Avril 1943, ils ne s’attendent pas a trouver 750 juifs et juives armé·es derrière des barricades, prêt·s à les combattre.
    Enfermé·es et tassé·es entre des murs aveugles depuis novembre 1940, la population du Ghetto a déjà chuté de 450 000 à 70 000 personnes en moins de 3 ans, en raison des déportations quotidiennes vers le camp de mise à mort de Treblinka.
    La date de l’attaque choisie par les nazis correspondait cyniquement avec le premier jour de Pessah (Pâques juive), célébration de la liberté par le souvenir de la sortie d’Égypte du peuple hébreu.
    Les insurgé·es n’ont pas de doute sur ce qui les attend comme le montre l’écrit d’un combattant du ghetto : « Nous ne voulons pas sauver notre vie. Personne ne sortira vivant d’ici. Nous voulons sauver la dignité humaine ».
    L’organisation juive de combat (OJC/ en polonais ZOB) – initiée par les mouvements de jeunesse présents dans le Ghetto dont les figures les plus connues étaient Mordehaï Anielewicz, Mira Fuchrer et Marek Edelman – planifie et organise l’insurrection du ghetto. Ce combat inclut également l’installation de caches et d’abris, la fabrication des armes, des barricades, le stock des provisions et la cuisine, le soin des blessé·es, et la communication. C’est tout le ghetto de Varsovie qui s’est soulevé et a soutenu les 750 combattant·es. Malgré les conditions dramatiques de leur lutte, les milliers de personnes acculées se sont dressées et organisées contre les nazis. Ces femmes et ces hommes se sont aussi battu·e·s pour que leur mémoire nous parvienne et nous inspire.
    Leur rendre hommage est également un appel aux combats d’aujourd’hui face à la montée des droites extrêmes et des idées fascisantes, et plus particulièrement de l’antisémitisme. Comme l’écrivait Mordehaï Anilewicz dans son dernier message du 23 avril 1943 : « Grâce à notre radio, nous avons entendu une merveilleuse émission relatant notre lutte. Le fait que l’on parle de nous hors du ghetto nous donne du courage.”

     

     

  • Commémoration 2021 de l’insurrection du Ghetto de Varsovie

    « Pour notre liberté et la vôtre » : Commémoration de l’insurrection du Ghetto de Varsovieimage.png

    Dans un contexte encore marqué par les mesures de prévention sanitaire, les Amis de la CCE, Mémoire des Résistants Juifs de la M.O.I., l’UJRE et le Farband (U.S.J.F) vous invitent à une commémoration en ligne:

    JEUDI 15 AVRIL 2021 à 18h30
    – Vidéo sur le ghetto et l’insurrection
    – Historique de l’insurrection par Jacques Lewkowicz
    – Poème dit en Yiddish par Batia Baum, lus en polonais par Janina Cohen et en français par Mathieu Rauchverger
    – Extrait du témoignage de Paul Felenbok, lu par Betty Flenbok
    – Lecture d’un tract de mai 1943 et de deux articles traduit du yiddish d’un journal clandestin des résistants juifs de la MOI datant de Juin 1943
    – “Zog nit keyn mol” chant des partisans juifs, que les participants chanteront en yiddish
    Inscription libre, par mail à l’adresse: rencontresau14@gmail.com
  • Conférence: Militer en minorité ? Le “secteur juif” du Parti Communiste Français

    Conférence: Militer en minorité ? Le "secteur juif" du Parti Communiste Français de la Libération à la fin des années cinquante

    L’AACCE, MRJ-MOI et l’UJRE ont le plaisir de vous inviter à une visioconférence avec Zoé Grumberg.

    Docteur en histoire, enseignante à Sciences Po Toulouse, Zoé Grumberg y traitera pour nous du sujet de sa thèse (IEP Paris) intitulée : «Militer en minorité ? Le “secteur juif” du Parti Communiste Français de la Libération à la fin des années cinquante».

    Présentée par Claudie Bassi-Lederman, Zoé Grumberg exposera son travail de recherche pendant 20 minutes, puis répondra à nos questions recueillies par l’animateur de la rencontre, Claude Sarcey.

    Sa thèse porte sur le « secteur juif » du PCF (section juive de la MOI) et sur l’engagement de ses militants, pour la plupart juifs yidichophones originaires d’Europe centrale.

    Certains d’entre nous seront très sensibles à un sujet qui porte essentiellement sur l’histoire de l’UJRE, c’est-à-dire sur le militantisme de nos parents et plus généralement sur l’histoire des juifs communistes.

    Entrée libre mais inscription obligatoire au plus tard le 6 avril 2021 à l’adresse: rencontresau14@gmail.com

    NB: Pour des raisons de sécurité, les inscrits recevront le lien Zoom d’accès à la visioconférence mercredi 7 avril au matin.

  • Ruth Zylberman: “les enfants du 209 rue Saint Maur”

    L’UJRE vous invite à une visioconférence, pour débattre de son livre avec Ruth Zylberman:

    Invitation, le Samedi 13 Mars, à 18h, à la visioconférence de Ruth Zylberman, réalisatrice et écrivaine, pour un débat autour de son livre “les enfants du 209 rue Saint Maur”