Communiqués
Communiqués de Presse et Appels
Engagement de la France pour la reconnaissance de l’état de Palestine
Le moment est venu !
L’Union des Juifs pour la Résistance et l’Entraide (UJRE) prône une paix juste et durable au Proche-Orient, fondée sur l’ensemble des résolutions des Nations Unies, et en particulier la reconnaissance de l’État de Palestine, aux côtés de celui d’Israël, dans ses frontières de 1967.
Elle salue les déclarations du président de la République française visant à engager dans le cadre des Nations Unies, à la suite d’autres pays de l’Union Européenne qui l’ont déjà fait, le processus de reconnaissance par la France de l’État de Palestine.
Cette annonce renoue avec une ligne diplomatique française d’équilibre au Proche-Orient, après une période d’effacement malgré toutes les provocations du chef de l’État israélien actuel ; elle marque une avancée que nous recevons positivement.
Alors que les terroristes du Hamas détiennent encore des otages dont la vie importe vraisemblablement peu au gouvernement israélien d’extrême droite, ce dernier poursuit destructions et crimes de masse à Gaza et encourage les exactions des colons suprémacistes dans les territoires occupés de Palestine.
Nous souhaitons que les propos tenus par la présidence de la République soient suivis de mesures marquant une nouvelle détermination française à contrer efficacement la poursuite de la politique de colonisation israélienne et à relancer des perspectives de négociation et de paix. En particulier, il nous semble incontournable qu’elle intervienne au sein de l’Union Européenne pour que l’accord d’association UE-Israël soit immédiatement suspendu.
Comme le montrent les grandes manifestations de citoyens israéliens pour la défense de l’État de droit, les principes démocratiques et laïques, qui ont prévalu quand Israël est devenu membre des Nations Unies à la suite de sa Déclaration d’indépendance, peuvent être restaurés. De même, avec de nouvelles perspectives, les forces démocratiques au sein d’une société palestinienne, non moins pluraliste que la société israélienne, pourraient retrouver la force d’expression qui leur a été retirée par l’affaiblissement de leurs structures de représentation.
L’UJRE continuera d’encourager tous les efforts pour mobiliser l’opinion démocratique en faveur d’une solution «à deux États», trop longtemps attendue, étape pratique et symbolique incontournable d’une reconnaissance réciproque, garantie par des instances internationales, ouvrant vers des horizons de construction pacifique et de prospérité pour les peuples.
En octobre 2014, le ministre français des Affaires étrangères et du Développement international déclarait que la reconnaissance de l’État de Palestine interviendrait «le moment venu». En décembre 2014, l’Assemblée nationale invitait «le Gouvernement français à reconnaître l’État de Palestine en vue d’obtenir un règlement définitif du conflit».
Dix ans ont passé. Oui, le moment est vraiment venu et nous semble n’avoir déjà que trop tardé!Il est grand temps que la France prenne ses responsabilités.
Paris, le 14 avril 2025
L’extrême droite antisémite invitée par le gouvernement israélien: paradoxe honteux!
Paradoxe honteux!
Le gouvernement israélien actuel, d’extrême droite, cherche des appuis en Europe, et dans le reste du monde, pour mener à bien une politique de plus en plus désapprouvée. Pour ce faire, il n’hésite pas à faire appel à des régimes connus pour leur antisémitisme, notamment celui de Victor Orban, et à inviter des partis d’extrême droite nationaliste et racistes européens à sa conférence internationale sur l’antisémitisme à Jérusalem.
Cette conférence prend le tour d’une réunion internationale de l’extrême droite, la plupart des invités, non liés à ces partis, ayant annulé leur participation du fait de la participation de Jordan Bardella (Rassemblement national) et de Marion Maréchal (Identité-Libertés).
Au prétexte que les Arabes sont leurs ennemis communs, le RN n’hésite pas à soutenir le gouvernement d’un pays qui prétend défendre la cause des juifs du monde entier. Si, conjoncturellement, il prétend combattre l’antisémitisme, comment peut-il le faire avec des racistes et des xénophobes ?
Dans un bel élan philosémite, il dénonce aussi l’attitude de méfiance du CRIF qui met en cause, et à juste titre, l’invitation de Jordan Bardella en Israël. Marine Le Pen, en pleine démagogie électoraliste, appelle les Juifs de France à « dégauchir » le CRIF et, sans sourciller, vient faire la leçon à une organisation qui ne demande pas tant de sollicitude, surtout venant d’un parti d’extrême droite.
Née dans la résistance à l’occupant nazi, l’Union des Juifs pour la Résistance et l’Entraide (UJRE), choquée par l’invitation de personnalités d’affiliation néofasciste, qui saluent le bras tendu, condamne l’invitation par le gouvernement israélien d’un parti fondé notamment par d’anciens SS et membres de l’OAS, et dont le leader actuel refuse de dénoncer l’antisémitisme avéré de son fondateur, qui l’a dirigé pendant quarante ans.
L’UJRE, fidèle aux valeurs qui ont présidé à sa création, poursuit sa lutte contre tous les amalgames (juif/israélien, antisioniste/antisémite) et ne saurait dissocier la lutte, spécifique, contre l’antisémitisme de celle contre tous les racismes, sans exception aucune : racisme anti-arabe, discriminations qui s’abattent sur diverses minorités (ethniques, religieuses, de genre …).
Le Bureau de l’UJRE
Paris le 26 mars 2025
Révoltant !
Une affiche clairement antisémite
Pour appeler à la manifestation du 22 mars contre le racisme et pour l’égalité des droits, la France Insoumise a commis une affiche clairement antisémite représentant Hanouna à la manière d’une caricature nazie de 1940.
Affiche rapidement retirée et remplacée devant le tollé suscité.
Loin de nous l’idée de soutenir Hanouna, provocateur raciste et d’extrême droite.
Mais nous nous insurgeons contre cette manifestation d’antisémitisme virulent.
L’Union des Juifs pour la Résistance et l’Entraide (UJRE), organisation juive, laïque et progressiste, dénonce avec force toutes formes d’antisémitisme, d’où qu’elles proviennent et quelle qu’en soit la cible.
L’année où l’on commémore les 80 ans de la victoire sur le nazisme et ses collaborateurs, une telle affiche reprenant les thèmes antisémites de l’idéologie nazie est encore plus révoltante.
UJRE
17 mars 2025Assassinat d’enfants israéliens
L’Union des Juifs pour la Résistance et l’Entraide (UJRE) considère la mort de tous les otages comme une tragédie, qui ne peut être que condamnée, et plus encore celle, ignominieuse, des enfants Bibas.
Elle rappelle la position affirmée par son Bureau, dans un communiqué du 8 octobre 2023 :
« Le bureau de l’UJRE condamne avec la plus grande fermeté l’attaque terroriste du Hamas qui s’en prend directement à la population civile d’Israël.
- Soutien au peuple israélien.
- Soutien à toutes les initiatives en faveur de la paix entre le peuple palestinien et le peuple israélien. »
Les prétextes à interrompre la libération des otages encore en vie doivent être écartés et le processus engagé poursuivi.
Bureau de l’UJRE
20 février 202527 janvier : « Journée internationale de commémoration en mémoire des victimes de l’Holocauste » et « Journée de la mémoire des génocides et de la prévention des crimes contre l’humanité »
La « solution finale de la question juive » est édictée par les nazis le 20 janvier 1942.
Le génocide industrialisé des Juifs – pourchassés sur tout le continent européen – s’exerce, en Pologne occupée, dans des centres de mise à mort : Chelmno (dès décembre 1941), Belzec, Sobibor, Treblinka, Madjanek et Auschwitz-Birkenau. En raison de sa taille et du nombre de ses victimes (Juifs très majoritairement mais aussi Tsiganes, Polonais opposants, prisonniers de guerre soviétiques, homosexuels…), le centre de mise à mort d’Auschwitz-Birkenau va devenir le symbole du « mal absolu ».
Mais, avant l’extermination par gazage, la machine de mort nazie a d’abord expérimenté la destruction des Juifs lors de féroces massacres de masse. Dès l’invasion de la Pologne par Hitler, le 1er septembre 1939, le pays devient un véritable laboratoire d’extermination. Les pogroms se multiplient et les tueries s’intensifient. Les Juifs sont précipités dans des abîmes ou alignés, nus, autour de fosses que souvent ils ont dû eux-mêmes creuser.
Ces massacres de masse, par revolvers ou mitrailleuses, sont répertoriés sous l’appellation de « Shoah par balles » tandis que les camions à gaz itinérants, les Gaswagen, constituent les prémices des centres de mise à mort industriels. C’est la première phase de la Shoah qui compte de très nombreuses victimes du génocide, avant même la mise en œuvre des chambres à gaz.
L’Holocauste, c’est l’assassinat systématique, réfléchi, organisé, planifié et industrialisé des populations juives d’Europe, qui a fait 6 millions de victimes, enfants et adultes, dont plus d’un million à Auschwitz- Birkenau.
Le camp-symbole de l’inhumanité d’Auschwitz-Birkenau (à la fois camp de concentration et centre de mise à mort géant) est libéré le 27 janvier 1945 par les troupes soviétiques. Quelques survivants raconteront…
L’Union des juifs pour la Résistance et l’entraide (UJRE), créée en 1943 pendant la résistance pour
combattre le nazisme, vous invite à participer nombreux :- À la commémoration-inauguration du monument Les rails de la Mémoire, dimanche 26 janvier à 10h à la Place Carnot à Lyon.
- À la cérémonie organisée par la Ville de Bobigny, lundi 27 janvier à 10h à la Gare de la Déportation de Bobigny (départ possible en bus à 9h30 de la place Yitzhak Rabin et Yasser Arafat de Bobigny).
- À la cérémonie organisée par le Mémorial de la Shoah, lundi 27 janvier à 12h30 sur le parvis du Mémorial – 17 rue Geoffroy l’Asnier (Paris 75004)
- À la cérémonie organisée par le Mémorial de la Shoah de Drancy, lundi 27 janvier à 14h00 au Mémorial de la Shoah de Drancy, 110 – 112 Av Jean Jaurès (Drancy 93700)
- À la cérémonie organisée par le RAAR (Réseau d’Actions contre l’Antisémitisme et tous les Racismes), lundi 27 janvier à 18h00 au Mémorial du Vel d’Hiv – 7 rue Nélaton (Paris 75015)
- À toutes les initiatives locales de commémoration
Deux mandats d’arrêt de la Cour Pénale Internationale
Crimes de guerre et crimes contre l’humanité en Israël et en Palestine
Au terme d’une enquête sur la situation en Palestine, la Cour pénale internationale (CPI) a délivré, le 21 novembre 2024, un mandat d’arrêt à l’encontre de Mohammed Diab Ibrahim Al-Masri, connu sous le nom de Deif [1], considérant que les meurtres commis depuis l’opération du 7 octobre 2023 sur les territoires de l’État d’Israël et de l’État de Palestine répondent aux qualifications de crime de guerre (“attaques contre des civils“, “prise d’otages civils“, “torture“, “viol et autres formes de violences sexuelles“, “traitements cruels“, “atteintes à la dignité de la personne” …) et de crime contre l’humanité (“d’extermination” par le “caractère coordonné de la commission du meurtre de civils“).
Elle a aussi délivré un mandat d’arrêt à l’encontre de Benyamin Netanyahou et de Yoav Gallant [2], pour des crimes de guerre (“diriger intentionnellement des attaques contre la population civile“, “fait d’affamer des civils comme méthode de guerre“) et des crimes contre l’humanité (“meurtre, persécution et autres actes inhumains“) commis depuis le 8 octobre 2023, en violation du droit international humanitaire et du droit relatif aux conflits armés non internationaux (“combats opposant Israël et le Hamas“).
Le Premier ministre israélien, après avoir échappé à la justice de son propre pays qui le poursuit pour des accusations de corruption, provoquant une indignation et des manifestations massives de citoyens israéliens, a réagi au mandat d’arrêt de la CPI en jugeant la Cour “antisémite“, et en le comparant à un “procès Dreyfus d’aujourd’hui qui se terminera de la même façon” ; Itamar Ben Gvir, ministre de la Sécurité nationale, a quant à lui réagi en projetant d’annexer toute la Cisjordanie.
L’Union des Juifs pour la Résistance et l’Entraide (UJRE) s’offusque que Netanyahou ose se comparer au capitaine Dreyfus, victime de l’antisémitisme de la fin du XIXe siècle. Il contribue ainsi au confusionnisme ambiant. L’argumentaire de la CPI [2] n’est pas antisémite et si Dreyfus a bien été innocenté et réhabilité, Netanyahou devra bien être jugé.
L’UJRE se félicite que la CPI, par ces mandats d’arrêt, pointe leur responsabilité dans les crimes de guerre et crimes contre l’humanité commis par le Hamas, qui met en cause le droit de l’État d’Israël à son existence et donc à sa sécurité, et par le gouvernement d’extrême droite de Netanyahou, à Gaza, en Cisjordanie et au Liban, dont les actes mettent en cause l’existence même du peuple palestinien.
Elle souhaite que soient tout aussi clairement désignés les complices de ces crimes contre l’humanité et de ces crimes de guerre, groupes et organisations islamistes du Moyen-Orient qui veulent la destruction de l’État d’Israël.
Comme ses amis du Réseau d’actions contre l’antisémitisme et tous les racismes (RAAR), l’UJRE considère que “ces mandats constituent une étape cruciale pour garantir que justice soit rendue aux victimes de ces violences inacceptables“.
L’UJRE compte sur l’action des Pouvoirs publics pour se conformer à ces mandats et faire ainsi respecter les engagements internationaux de la France en appliquant les décisions de la CPI, dont la légitimité est indiscutable, quoiqu’en dise Netanyahou.
Elle rappelle qu’en février dernier, elle communiquait sur les «deux forces d’extrême droite [qui] se combattent:
- d’un côté, un groupe terroriste fasciste, le Hamas, financé par des États islamiques, qui tient toute la population de Gaza sous son diktat et dont le rêve absolu est de rayer Israël de la carte en jetant
les juifs à la mer. Aucune personne sensée et a minima objective ne peut prétendre que cette organisation milite pour le droit des Palestiniens à disposer d’un État libre et indépendant. - de l’autre, le gouvernement israélien, doté de quatre ministres fascistes, dirigé par un Premier ministre qui espère, via ce conflit, sauver sa tête suite, entre autres, à la décision de la Cour suprême d’invalider une disposition majeure de la réforme judiciaire et totalement antidémocratique, entreprise par le gouvernement et visant à ôter aux juges le droit de se prononcer sur “le caractère raisonnable” des décisions du gouvernement.»
Aujourd’hui, l’UJRE rappelle les positions qu’elle a toujours défendues :
- Cessez-le feu immédiat
- Libération des otages détenus par le Hamas
- Ouverture de Gaza à l’aide humanitaire
- Condamnation des actes terroristes du Hamas
- Condamnation de la politique du gouvernement Netanyahou
- Retour aux frontières de 1967 (fin de l’occupation et de la colonisation des territoires palestiniens : Cisjordanie, Gaza et Jérusalem-Est)
- Reconnaissance d’un État de Palestine indépendant
- Reconnaissance par tous les États du droit de l’État d’Israël à sa sécurité
Comme la CPI, elle considère que la vie de tous les êtres humains a une valeur égale, à Gaza, en Cisjordanie, au Liban, en Israël et dans le monde.
Le Bureau de l’UJRE,
Paris, le 25 novembre 2024
Communiqués du 22 novembre 2024 de la CPI :
- [1] Émission d’un mandat d’arrêt contre Mohammed Diab Ibrahim Al-Masri (Deif), https://www.icc-cpi.int/fr/news/situation-dans-letat-de-palestine-la-chambre-preliminaire-i-de-la-cpi-delivre-un-mandat-darret
- [2] Émission d’un mandat d’arrêt contre Benyamin Netanyahou et Yoav Gallant, https://www.icc-cpi.int/fr/news/situation-dans-letat-de-palestine-la-chambre-preliminaire-i-de-la-cpi-rejette-les-exceptions
- d’un côté, un groupe terroriste fasciste, le Hamas, financé par des États islamiques, qui tient toute la population de Gaza sous son diktat et dont le rêve absolu est de rayer Israël de la carte en jetant
Non au meeting de Bezalel Smotrich à Paris le Mercredi 13 novembre
L’Union des Juifs pour la Résistance et l’Entraide (l’UJRE) s’associait dès le 2 novembre à l’appel du RAAR et du collectif GOLEM qui s’élevait contre la venue à Paris du ministre des Finances israélien d’extrême droite, Bezalel Smotrich, invité à un gala organisé par ses propagandistes en France d’extrême droite, Israel forever.
Ce texte, rejoint depuis par un grand nombre d’organisations et de personnalités*, appelait les Pouvoirs publics à « interdire cette réunion qui risquait de provoquer des troubles à l’ordre public » et si elle était maintenue, appelait « toutes celles et tous ceux qui rejettent la politique meurtrière de haine et de destruction à Gaza et sont sensibles à l’avenir d’Israël et de la Palestine, à manifester le 13 novembre ».
Aujourd’hui nous apprenons que Bezalel Smotrich vient d’annoncer son projet d’annexer les colonies de l’État hébreu en Cisjordanie, grâce à l’appui attendu de Donald Trump ; et selon le préfet de Police de Paris, Laurent Nuñes, qu’il aurait préféré annuler sa venue à Paris pour n’assister au gala qu’en visioconférence.
C’est à la fois une bonne et une mauvaise nouvelle :
- une bonne car l’ensemble des condamnations, protestations et menaces juridiques a conduit ce ministre raciste d’extrême droite à annuler son déplacement.
- une mauvaise, car la plainte pour complicité de tortures qui était prête à être déposée contre lui par des organisations, dont la LDH et la FIDH, aurait pu conduire à son arrestation.
Pour maintenir la pression sur le gouvernement israélien et notamment ses ministres d’extrême droite, l’ensemble des organisations signataires* maintiennent ce rassemblement pacifique, pour affirmer leur engagement pour la paix, pour un cessez-le-feu et le retour des otages, dans une perspective de paix et de règlement politique du conflit. Soyons nombreux ce :
Mercredi 13 novembre à 18h30 près du salon Hoche,
Angle avenue Hoche – Place de l’étoile à Paris (M° Étoile)
Le Bureau de l’UJRE, 12/11/2024
* Ami•es de Standing Together – France, Association des Amis de la Commission Centrale de l’Enfance (AACCE), Centre Medem, Collectif Golem, Défendre la démocratie israélienne (Paris), Fédération Internationale pour les Droits Humains (FIDH), Hashomer Hatzaïr, Jalons pour la Paix, European Jewish Call for Reason (JCall), Fédération de Paris du Mouvement contre le Racisme et pour l’Amitié entre les Peuples (MRAP), Juives et Juifs Révolutionnaires (JJR), La Paix Maintenant, Les guerrières de la Paix, Ligue des Droits de l’Homme (LDH), Mémoire des Résistants Juifs de la Main d’OEuvre Immigrée (MRJ-MOI), Pro-Human Campaign, Réseau d’Actions contre l’Antisémitisme et tous les Racismes (RAAR), SOS Racisme, Une Autre Voix Juive (UAVJ), Union des Juifs pour la Résistance et l’Entraide (UJRE)
Non au meeting de Bezalel Smotrich, à Paris, le 13 novembre 2024
Non au meeting de Bezalel Smotrich, à Paris, le 13 novembre 2024
Nous condamnons la venue à Paris du ministre d’extrême droite israélien Bezalel Smotrich, le 13 novembre, pour une conférence provocatrice avec des activistes qui appellent à affamer les Gazaouis.
Représentant des colons extrémistes au gouvernement, partisan de la ségrégation entre Juifs et Arabes en Israël, Smotrich appelle ouvertement à une « émigration volontaire », c’est-à-dire au nettoyage ethnique de Gaza, à la colonisation de Gaza et à l’annexion formelle de la Cisjordanie. Il mène Israéliens et Palestiniens au chaos.
Smotrich s’était déjà illustré à Paris, le 19 mars 2023, lors d’un hommage au créateur d’Israel is Forever, l’association qui l’accueille également cette fois-ci. Il avait alors déclaré à la tribune que les Palestiniens n’existent pas car le peuple palestinien n’existe pas, alors qu’il se trouvait devant une carte du « Grand Israël » s’étendant sur Israël, les territoires palestiniens et la Jordanie. La présidente d’Israël is Forever,
Nili Kupfer-Naouri, est également intervenue à la frontière de Gaza pour empêcher l’aide humanitaire de parvenir à Gaza.
Dès 2015, Smotrich assure publiquement qu’il faut réfléchir à soutenir le Hamas ou à lui envoyer de l’argent, car sur la scène internationale, au jeu de la dé-légitimation, l’Autorité Palestinienne est un fardeau et le Hamas un atout, position réitérée en 2023.
En janvier dernier, il a participé à un rassemblement à Jérusalem pour réclamer la recolonisation de Gaza. Un événement alors condamné par le gouvernement français qui déclarait attendre des autorités israéliennes une dénonciation claire de ces positions. Le Quai d’Orsay ajoutait rejeter l’idée de toute nouvelle colonisation israélienne à Gaza ainsi que toute forme de transfert de la population palestinienne. Smotrich, Ben Gvir et des figures du Likoud ont réaffirmé leur velléité de recoloniser Gaza le 20 octobre, lors d’une grande conférence à la frontière de Gaza organisée par une association d’extrême droite. Ces propos n’ont pas été sanctionnés par Netanyahou, qui avait pourtant pris l’engagement de ne pas recoloniser Gaza le « jour d’après ».
Tout récemment, le 16 octobre, il a fait l’objet d’une mise en garde de la part du Premier ministre britannique, Keir Starmer. Ce dernier a indiqué qu’il était en train d’examiner la possibilité de sanctions sur le sol britannique à l’encontre de Bezalel Smotrich à la suite de ses propos odieux affirmant qu’il était « moralement justifié » d’affamer les civils gazaouis « pour faire libérer les otages », propos scandaleux condamnés par l’UE, le Royaume Uni et la France. De telles sanctions devraient être possibles en France.
Bezalel Smotrich, par ses prises de position répétées et ses actions, dont cet appel ne reprend qu’un échantillon, a démontré qu’il est un fasciste, un raciste et une menace pour la démocratie en Israël et dans le monde. Il est le porte-voix d’un mouvement extrémiste ultra-nationaliste, expansionniste et violent. Aucun propagateur de haine n’a sa place sur le territoire français ou dans quelque gala que ce soit. De manière certaine, si M. Smotrich s’exprime dans le cadre d’un tel événement, des propos portant une atteinte à la dignité humaine y seront de toute évidence tenus. C’est pourquoi nous demandons aux pouvoirs publics de prendre des sanctions à l’encontre de Bezalel Smotrich et
d’interdire cette réunion qui risque de provoquer des troubles à l’ordre public.
Si cette réunion devait malgré tout avoir lieu en présence de Bezalel Smotrich, nous appelons toutes celles et tous ceux qui rejettent cette politique meurtrière de haine et de destruction à Gaza et qui sont sensibles à l’avenir d’Israël et de la Palestine, à manifester le 13 novembre pour affirmer leur engagement pour la paix, pour un cessez-le-feu et pour le retour des otages, dans une perspective de paix et de règlement politique du conflit.Signataires: Centre Medem, Défendre la démocratie israélienne (Paris), Collectif Golem, Hashomer Hatzaïr, Jalons pour la Paix, JCall, Juives et Juifs Révolutionnaires (JJR), La Paix Maintenant, Les guerrières de la Paix, Pro-Human Campaign, Réseau d’Actions contre l’Antisémitisme et tous les Racismes (RAAR), SOS Racisme, Union des Juifs pour la Résistance et l’Entraide (UJRE).
Pourquoi l’UJRE ne soutient pas la campagne BDS
Pourquoi l’UJRE ne soutient pas la campagne BDS
Le gouvernement d’extrême droite de Netanyahou poursuit ses menées sanglantes, au mépris de la vie des otages israéliens, des civils palestiniens ou libanais, malgré une large réprobation internationale. Les timides pressions de notre gouvernement ne semblent infléchir en rien sa criminelle fuite en avant. Aussi, nous comprenons que le sentiment d’inefficacité puisse amener à considérer tous les moyens d’exprimer notre solidarité et à rechercher les moyens de pression les plus efficaces à notre portée pour atteindre un cessez-le-feu et œuvrer à une paix juste.
Dans ce cadre, l’option d’un soutien à la campagne BDS (Boycott, Désinvestissement, Sanctions) ne nous paraît toujours pas répondre à cette attente. Nous tenons à rappeler aujourd’hui pourquoi nous n’y adhérons pas, comme l’expriment nombre de nos documents, dont notre brochure Vers une Paix juste au Moyen-Orient (cf. pp. 27-29) éditée en novembre 2018.
Comme nous l’avions déjà exprimé dans de précédents documents et communiqués, dont celui du 19 mars 2017 :
L’UJRE considère que le respect des droits des Palestiniens est la condition d’une paix juste et durable au même titre que la sécurité d’Israël. Ce respect passe, notamment, par l’arrêt de la colonisation de la Cisjordanie et la reconnaissance de l’État de Palestine. Il sera favorisé par des décisions institutionnelles de désinvestissement et de sanctions, résultats d’une volonté de paix clairement exprimée. En revanche, le boycott, acte individuel, laisse la porte ouverte à des motivations néfastes incontrôlables parce que non exprimées publiquement, pouvant relever, en particulier, de l’antisémitisme.
Dans la situation actuelle de guerres au Moyen-Orient, la dimension Boycott nous semble particulièrement problématique, en particulier étendue aujourd’hui aux domaines scientifique et culturel.
Enseignants, étudiants ou chercheurs, dans les universités, comme artistes, musiciens, créateurs, dans le domaine culturel, sont nombreux dans les manifestations s’opposant à Netanyahou et à son gouvernement. Tout comme ces 1000 intellectuels israéliens appelant à contrer le projet de dictature théocratique qui méritent d’être entourés, plutôt qu’isolés. Le boycott des universités ou des institutions culturelles, au motif qu’une personnalité ou un département qui la compose aurait un lien avec l’armée, nous paraît donc contreproductif.Depuis sa création en 2005, la campagne BDS n’a eu aucun impact concret sur la politique israélienne. Le volet Désinvestissement ou Sanctions n’a guère pesé, ni sur les politiques de nos gouvernements, ni sur les entreprises liées à l’armement, ni même sur les transferts financiers à leur bénéfice. Un soutien massif aux pacifistes israéliens qui luttent contre le gouvernement Netanyahou et qui réclament la paix, nous semble bien plus nécessaire.
La présence dans le mouvement BDS d’organisations de caractère confessionnel, financées par des pays où l’antisémitisme est agité régulièrement et confondu avec la destruction d’Israël, ne peut nous rassurer. Militants et défenseurs des droits humains, nous sommes attachés à combattre toutes les formes de racisme et d’antisémitisme, avec une vigilance constante.
Pour nous, la solidarité internationale se bâtit par la construction des plus larges rassemblements démocratiques, le respect des peuples, la lutte contre toutes les formes de racisme et d’antisémitisme, la recherche de dialogue avec les forces progressistes israéliennes et palestiniennes qui, ensemble, peuvent tracer la voie vers un futur de justice et de paix.
28/10/2024
L’Antisémitisme frappe la synagogue de la Grande-Motte
Communiqué de presse
Hier matin, samedi 24 août peu avant 9 heures, une bouteille de gaz a provoqué une explosion mettant le feu aux portes de la synagogue Beth Yaacov de la Grande-Motte près de Montpellier.
Heureusement l’incendie provoqué par l’explosion ne s’est pas répandu à l’intérieur de la synagogue, évitant ainsi de blesser les cinq personnes, dont le rabbin, qui se trouvaient à l’intérieur. Un policier municipal a été légèrement blessé.
Ce nouvel acte antisémite avait pour but de tuer. En effet, commis à cette heure, un samedi, il avait probablement comme objectif de toucher bon nombre de fidèles, prêts à commencer la prière.
Cet attentat s’ajoute à la liste des propos et actes antisémites qui sont en forte augmentation depuis l’intervention militaire meurtrière d’Israël à Gaza qui fait suite à l’attaque terroriste du Hamas le 7 octobre 2023.
L’UJRE, MRJ-MOI et l’AACCE demandent que tout soit mis en œuvre sans délai pour retrouver et punir les auteurs de cet attentat et que cesse cette sinistre escalade. Aujourd’hui 25 août, il semble qu’un suspect ait été interpellé.
Nos trois associations souhaitent que la France, par la voix de son Président, pèse de tout son poids dans les négociations en cours, afin d’obtenir au plus vite un cessez-le-feu à Gaza.
Paris, le 25 août 2024
L’Union des Juifs pour la Résistance et l’Entraide
Mémoire des Résistants Juifs de la Main-d’œuvre Immigrée
Association des Amis de la Commission Centrale de l’Enfance