Communiqués

Communiqués de Presse et Appels

  • Non au meeting de Bezalel Smotrich, à Paris, le 13 novembre 2024

    Non au meeting de Bezalel Smotrich, à Paris, le 13 novembre 2024

    Nous condamnons la venue à Paris du ministre d’extrême droite israélien Bezalel Smotrich, le 13 novembre, pour une conférence provocatrice avec des activistes qui appellent à affamer les Gazaouis.
    Représentant des colons extrémistes au gouvernement, partisan de la ségrégation entre Juifs et Arabes en Israël, Smotrich appelle ouvertement à une « émigration volontaire », c’est-à-dire au nettoyage ethnique de Gaza, à la colonisation de Gaza et à l’annexion formelle de la Cisjordanie. Il mène Israéliens et Palestiniens au chaos.
    Smotrich s’était déjà illustré à Paris, le 19 mars 2023, lors d’un hommage au créateur d’Israel is Forever, l’association qui l’accueille également cette fois-ci. Il avait alors déclaré à la tribune que les Palestiniens n’existent pas car le peuple palestinien n’existe pas, alors qu’il se trouvait devant une carte du « Grand Israël » s’étendant sur Israël, les territoires palestiniens et la Jordanie. La présidente d’Israël is Forever,
    Nili Kupfer-Naouri, est également intervenue à la frontière de Gaza pour empêcher l’aide humanitaire de parvenir à Gaza.
    Dès 2015, Smotrich assure publiquement qu’il faut réfléchir à soutenir le Hamas ou à lui envoyer de l’argent, car sur la scène internationale, au jeu de la dé-légitimation, l’Autorité Palestinienne est un fardeau et le Hamas un atout, position réitérée en 2023.
    En janvier dernier, il a participé à un rassemblement à Jérusalem pour réclamer la recolonisation de Gaza. Un événement alors condamné par le gouvernement français qui déclarait attendre des autorités israéliennes une dénonciation claire de ces positions. Le Quai d’Orsay ajoutait rejeter l’idée de toute nouvelle colonisation israélienne à Gaza ainsi que toute forme de transfert de la population palestinienne. Smotrich, Ben Gvir et des figures du Likoud ont réaffirmé leur velléité de recoloniser Gaza le 20 octobre, lors d’une grande conférence à la frontière de Gaza organisée par une association d’extrême droite. Ces propos n’ont pas été sanctionnés par Netanyahou, qui avait pourtant pris l’engagement de ne pas recoloniser Gaza le « jour d’après ».
    Tout récemment, le 16 octobre, il a fait l’objet d’une mise en garde de la part du Premier ministre britannique, Keir Starmer. Ce dernier a indiqué qu’il était en train d’examiner la possibilité de sanctions sur le sol britannique à l’encontre de Bezalel Smotrich à la suite de ses propos odieux affirmant qu’il était « moralement justifié » d’affamer les civils gazaouis « pour faire libérer les otages », propos scandaleux condamnés par l’UE, le Royaume Uni et la France. De telles sanctions devraient être possibles en France.
    Bezalel Smotrich, par ses prises de position répétées et ses actions, dont cet appel ne reprend qu’un échantillon, a démontré qu’il est un fasciste, un raciste et une menace pour la démocratie en Israël et dans le monde. Il est le porte-voix d’un mouvement extrémiste ultra-nationaliste, expansionniste et violent. Aucun propagateur de haine n’a sa place sur le territoire français ou dans quelque gala que ce soit. De manière certaine, si M. Smotrich s’exprime dans le cadre d’un tel événement, des propos portant une atteinte à la dignité humaine y seront de toute évidence tenus. C’est pourquoi nous demandons aux pouvoirs publics de prendre des sanctions à l’encontre de Bezalel Smotrich et
    d’interdire cette réunion qui risque de provoquer des troubles à l’ordre public.
    Si cette réunion devait malgré tout avoir lieu en présence de Bezalel Smotrich, nous appelons toutes celles et tous ceux qui rejettent cette politique meurtrière de haine et de destruction à Gaza et qui sont sensibles à l’avenir d’Israël et de la Palestine, à manifester le 13 novembre pour affirmer leur engagement pour la paix, pour un cessez-le-feu et pour le retour des otages, dans une perspective de paix et de règlement politique du conflit.

    Signataires: Centre Medem, Défendre la démocratie israélienne (Paris), Collectif Golem,  Hashomer Hatzaïr, Jalons pour la Paix, JCall, Juives et Juifs Révolutionnaires (JJR), La Paix Maintenant, Les guerrières de la Paix, Pro-Human Campaign, Réseau d’Actions contre l’Antisémitisme et tous les Racismes (RAAR),  SOS Racisme, Union des Juifs pour la Résistance et l’Entraide (UJRE).

     

  • Pourquoi l’UJRE ne soutient pas la campagne BDS

    Pourquoi l’UJRE ne soutient pas la campagne BDS

    Le gouvernement d’extrême droite de Netanyahou poursuit ses menées sanglantes, au mépris de la vie des otages israéliens, des civils palestiniens ou libanais, malgré une large réprobation internationale. Les timides pressions de notre gouvernement ne semblent infléchir en rien sa criminelle fuite en avant. Aussi, nous comprenons que le sentiment d’inefficacité puisse amener à considérer tous les moyens d’exprimer notre solidarité et à rechercher les moyens de pression les plus efficaces à notre portée pour atteindre un cessez-le-feu et œuvrer à une paix juste.

    Dans ce cadre, l’option d’un soutien à la campagne BDS (Boycott, Désinvestissement, Sanctions) ne nous paraît toujours pas répondre à cette attente. Nous tenons à rappeler aujourd’hui pourquoi nous n’y adhérons pas, comme l’expriment nombre de nos documents, dont notre brochure Vers une Paix juste au Moyen-Orient (cf. pp. 27-29) éditée en novembre 2018.

    Comme nous l’avions déjà exprimé dans de précédents documents et communiqués, dont celui du 19 mars 2017 :

    L’UJRE considère que le respect des droits des Palestiniens est la condition d’une paix juste et durable au même titre que la sécurité d’Israël. Ce respect passe, notamment, par l’arrêt de la colonisation de la Cisjordanie et la reconnaissance de l’État de Palestine. Il sera favorisé par des décisions institutionnelles de désinvestissement et de sanctions, résultats d’une volonté de paix clairement exprimée. En revanche, le boycott, acte individuel, laisse la porte ouverte à des motivations néfastes incontrôlables parce que non exprimées publiquement, pouvant relever, en particulier, de l’antisémitisme.

    Dans la situation actuelle de guerres au Moyen-Orient, la dimension Boycott nous semble particulièrement problématique, en particulier étendue aujourd’hui aux domaines scientifique et culturel.
    Enseignants, étudiants ou chercheurs, dans les universités, comme artistes, musiciens, créateurs, dans le domaine culturel, sont nombreux dans les manifestations s’opposant à Netanyahou et à son gouvernement. Tout comme ces 1000 intellectuels israéliens appelant à contrer le projet de dictature théocratique qui méritent d’être entourés, plutôt qu’isolés. Le boycott des universités ou des institutions culturelles, au motif qu’une personnalité ou un département qui la compose aurait un lien avec l’armée, nous paraît donc contreproductif.

    Depuis sa création en 2005, la campagne BDS n’a eu aucun impact concret sur la politique israélienne. Le volet Désinvestissement ou Sanctions n’a guère pesé, ni sur les politiques de nos gouvernements, ni sur les entreprises liées à l’armement, ni même sur les transferts financiers à leur bénéfice. Un soutien massif aux pacifistes israéliens qui luttent contre le gouvernement Netanyahou et qui réclament la paix, nous semble bien plus nécessaire.

    La présence dans le mouvement BDS d’organisations de caractère confessionnel, financées par des pays où l’antisémitisme est agité régulièrement et confondu avec la destruction d’Israël, ne peut nous rassurer. Militants et défenseurs des droits humains, nous sommes attachés à combattre toutes les formes de racisme et d’antisémitisme, avec une vigilance constante.

    Pour nous, la solidarité internationale se bâtit par la construction des plus larges rassemblements démocratiques, le respect des peuples, la lutte contre toutes les formes de racisme et d’antisémitisme, la recherche de dialogue avec les forces progressistes israéliennes et palestiniennes qui, ensemble, peuvent tracer la voie vers un futur de justice et de paix.

    28/10/2024

  • L’Antisémitisme frappe la synagogue de la Grande-Motte

    Communiqué de presse

    Hier matin, samedi 24 août peu avant 9 heures, une bouteille de gaz a provoqué une explosion mettant le feu aux portes de la synagogue Beth Yaacov de la Grande-Motte près de Montpellier.

    Heureusement l’incendie provoqué par l’explosion ne s’est pas répandu à l’intérieur de la synagogue, évitant ainsi de blesser les cinq personnes, dont le rabbin, qui se trouvaient à l’intérieur. Un policier municipal a été légèrement blessé.

    Ce nouvel acte antisémite avait pour but de tuer. En effet, commis à cette heure, un samedi, il avait probablement comme objectif de toucher bon nombre de fidèles, prêts à commencer la prière.

    Cet attentat s’ajoute à la liste des propos et actes antisémites qui sont en forte augmentation depuis l’intervention militaire meurtrière d’Israël à Gaza qui fait suite à l’attaque terroriste du Hamas le 7 octobre 2023.

    L’UJRE, MRJ-MOI et l’AACCE demandent que tout soit mis en œuvre sans délai pour retrouver et punir les auteurs de cet attentat et que cesse cette sinistre escalade. Aujourd’hui 25 août, il semble qu’un suspect ait été interpellé.

    Nos trois associations souhaitent que la France, par la voix de son Président, pèse de tout son poids dans les négociations en cours, afin d’obtenir au plus vite un cessez-le-feu à Gaza.

    Paris, le 25 août 2024

    L’Union des Juifs pour la Résistance et l’Entraide
    Mémoire des Résistants Juifs de la Main-d’œuvre Immigrée
    Association des Amis de la Commission Centrale de l’Enfance

  • Un acte antisémite abject

    UN ACTE ANTISÉMITE ABJECT

    Dans la nuit du lundi 13 au mardi 14 mai 2024, le mur des Justes, situé au Mémorial de la Shoah dans le 4e arrondissement de Paris, a été tagué de mains rouges.

    Cet acte antisémite abject, fait référence au lynchage immortalisé par une photographie restée célèbre, montrant un Palestinien, brandissant ses mains ensanglantées suite au lynchage de deux soldats israéliens assassinés et démembrés le 12 octobre 2000, à Ramallah, par un groupe de palestiniens.

    Ce vandalisme intervient un 14 mai, date de la rafle du billet vert à Paris, en 1941 où près de 6 500 hommes, âgés de 18 à 60 ans, étaient convoqués pour « motif d’examen de situation », avant d’être internés dans des camps du Loiret et exterminés pour la plupart à Auschwitz-Birkenau.

    Ce mur, intégré dans le Mémorial de la Shoah, comporte le nom de plus de 3 900 Justes qui ont aidé à sauver des Juifs du régime nazi lors de la Seconde Guerre mondiale.

    l’UJRE condamne avec la plus grande fermeté cette profanation et réclame avec vigueur que les autorités fassent la lumière et condamnent les coupables de façon exemplaire.

  • Communiqué: sur la manifestation du 8 mars pour les droits des femmes

    L’UJRE condamne les violences qui ont émaillé à Paris la manifestation du 8 mars pour les droits des femmes.

    L’Union des Juifs pour la Résistance et l’Entraide (UJRE*) n’a pas, en tant que telle, directement participé à la manifestation parisienne pour les droits des femmes. Cependant, association progressiste, l’UJRE a toujours soutenu les combats féministes, pour l’égalité entre les femmes et les hommes, en France et dans le monde.

    En outre, l’UJRE participe au combat pour le respect des droits des Palestiniens, pour une solution politique à deux États, permettant la résolution du conflit israélo-palestinien dans le respect des droits de tous et de la sécurité des deux États.

    Lors de la manifestation du 8 mars pour les droits des Femmes, les collectifs “Nous vivrons” et “No silence“, en accord avec les organisatrices, ont appelé et participé au cortège en rappelant les violences sexistes et sexuelles dont ont été victimes un certain nombre de femmes israéliennes lors de l’attaque terroriste perpétrée par le Hamas le 7 octobre, ayant débouché sur le terrible massacre que l’on sait et la prise d’otages dont on attend encore la libération.

    De graves incidents se sont produits, alors qu’il n’y avait aucun soutien affiché à Israël ou à son armée, les femmes qui ont défilé avec les collectifs Nous vivrons et No silence ont été harcelées, agressées, insultées, c’est-à-dire traitées de « fascistes », comme les membres du service d’ordre du Service de Protection de la Communauté juive (SPCJ) auquel elles avaient fait appel à la suite des incidents survenus lors de la manifestation du 25 novembre 2023.

    Les membres du SPCJ, organisation apolitique constituée après l’attentat de la rue Copernic en 1982, ont été dénoncés comme étant membres de la Ligue de Défense juive, organisation d’extrême droite, ce qu’ils ne sont pas.

    Cette violence a abouti à la nécessité d’exfiltrer ces deux collectifs et leur service d’ordre du cortège, afin de protéger leur intégrité physique.

    L’UJRE condamne cette violence antisémite inadmissible, qui n’aide aucunement l’avancée vers la paix au Proche-Orient et ailleurs, et n’apporte rien à la solidarité indispensable avec le peuple palestinien.

    Bureau de l’UJRE,

    Paris le 19 mars 2024

  • Appel de l’UJRE avec un Collectif judéo-progressiste, humaniste et internationaliste

    Le Proche-Orient souffre et nous préoccupe

    Les victimes sont des civils

    En notre qualité d’humanistes, nous tenons à exprimer notre profonde solidarité aux familles des victimes du conflit.

    À ce jour les morts se comptent par milliers, d’un côté comme de l’autre de la frontière. L’augmentation quotidienne des pertes humaines nous préoccupe, ainsi que l’aggravation de l’escalade dans un proche avenir.

    Le détonateur, cette fois-ci, a été l’attaque terroriste brutale de civils israéliens perpétrée par le Hamas, organisation terroriste, fondamentaliste, qui ne représente pas la totalité du peuple palestinien mais juste une partie de la population de Gaza.

    Nous réprouvons et nous condamnons les assassinats, les séquestrations et les viols commis au sud d’Israël, et nous exigeons le châtiment des responsables de ces crimes. Nous exigeons le retour en vie de tous les otages qui servent de boucliers humains.

    Nous condamnons aussi les conceptions fondamentalistes et théocratiques du Hamas. Nous n’acceptons pas la mise en cause, par quelque vision fondamentaliste que ce soit, de l’existence de l’État d’Israël. Elle constitue un obstacle majeur à la conclusion d’accords pacifiques et contribue à alimenter les politiques bellicistes.

    Nous mettons en garde sur les conséquences tragiques et inhumaines, déjà observées par l’Organisation des Nations Unies, que la proclamation de l’état de guerre par l’État d’Israël entraînera pour la vie des civils palestiniens du fait qu’elle lui offre un cadre pour lancer une invasion terrestre imminente de Gaza. Nous affirmons qu’aucune circonstance ne justifie que des actes de guerre soient commis à l’encontre de la population civile.

    Nous réitérons notre condamnation des politiques de ségrégation instrumentalisées par Israël. Il est impératif de mettre fin à l’occupation de la Cisjordanie et à la colonisation des territoires palestiniens, toutes choses qui provoquent et alimentent le conflit.

    Le bombardement quotidien de la population civile de Gaza, le blocage de la fourniture d’électricité, d’eau, un siège qui n’autorise qu’un étroit couloir humanitaire pour l’entrée de denrées alimentaires ou le déplacement de personnes innocentes, tout cela est inhumain et constitue un crime de guerre. On ne peut pas condamner deux millions de personnes en raison des actions commises par un groupe extrémiste, sinon l’escalade de la violence n’aura pas de limite.

    Le soutien inconditionnel de puissances internationales à ceux qui participent à l’escalade guerrière repose sur des considérations géopolitiques ou stratégiques, jamais sur des considérations humanitaires.

    En notre qualité d’internationalistes juifs de nationalité argentine, brésilienne, canadienne chilienne, française et uruguayenne, nous soutenons l’exigence d’un cessez-le-feu immédiat émise par le Conseil de sécurité des Nations Unies, et d’une négociation permanente pour soutenir, surveiller et garantir le retour en vie des civils séquestrés et la fin du siège de Gaza.

    Nous réitérons notre soutien aux résolutions de l’ONU qui reconnaissent deux États pour deux peuples, jouissant de tous les attributs de la souveraineté dans les limites de la ligne verte de 1967.

    Pour que les deux peuples puissent compter sur des frontières sûres et reconnues, il est urgent qu’Israéliens et Palestiniens parviennent à un consensus en vue d’un bénéfice majeur : la coexistence pacifique. Notre soutien, notre adhésion ou notre engagement sont acquis à ceux qui travaillent jour après jour pour y parvenir.

    Un effet déplorable de ce conflit est l’accroissement de l’antisémitisme, comme réaction injustifiable : les menaces s’intensifient sur les Juifs du monde entier, sous prétexte de l’argument simpliste et fallacieux qui prétend rendre «les Juifs» responsables des actes du gouvernement israélien, ce qui méconnaît que nous formons un ensemble pluriel et non uniforme. Nous contestons de même la prétention d’Israël à représenter les Juifs du monde entier.

    De grâce, il est urgent de le reconnaître pour le comprendre : nous distinguons conceptuellement les «personnes juives», les «citoyens israéliens» et le «gouvernement de l’État d’Israël». Ignorer ces différences amène à méconnaître l’existence de communautés juives ayant des positions différentes, partout dans le monde, autant qu’ignorer l’existence d’une large citoyenneté arabo-israélienne.

    Religion et culture juive ne se confondent pas non plus : il y a de nombreux Juifs laïques de par le monde, qui se prononcent, en particulier, pour la Paix et l’entente entre les peuples.

    Cela est vrai pour les deux peuples : le Hamas ne représente pas la totalité du peuple palestinien. «Palestinien» ne veut pas dire «musulman», «musulman» ne signifie pas «islamiste», non plus qu’«islamiste» n’est synonyme d’«arabe». La diversité des peuples naît de la possibilité de rencontres. Il est de la responsabilité de chacun d’être prévenu contre ce type de préjugés.

    Les gouvernements doivent prendre la ferme décision d’éduquer à la Paix. Celle-ci est tangible : elle se concrétise par l’éducation à une coexistence harmonieuse, à la diversité culturelle, à l’action locale, dans les hôpitaux, les routes, les récoltes, les aqueducs, les habitations, les industries ; par un bien-être généralisé, par la sécurité, par la construction d’une vie digne.

    Pour cela, nous disons non à la guerre, oui à la paix !

    Pour la vie.

    5 novembre 2023

    Collectif judéo-progressiste, humaniste et internationaliste:

    • Asociación Cultural Israelita de Córdoba (Córdoba, Argentine)
    • Asociación Cultural Israelita Dr. Jaime Zhitlovsky (Montevideo, Uruguay)
    • Asociación Cultural y Deportiva Israelita Argentina I. L. Peretz de Santa Fe (Santa Fe, Argentine)
    • Asociación Sholem Buenos Aires (Ciudad Autónoma de Buenos Aires, Argentine)
    • Associação Scholem Aleichem (Río de Janeiro, Brésil)
    • Centro Cultural Israelita de Mendoza (Mendoza, Argentine)
    • Centro Cultural Israelita I. L. Peretz de Lanús (Buenos Aires, Argentine)
    • Centro Cultural Israelita Rosario (Rosario, Argentine)
    • Centro de Documentación y Biblioteca Pinie Katz (Ciudad Autónoma de Buenos Aires, Argentine)
    • Centro Literario Israelita y Biblioteca Max Nordau (La Plata, Argentine)
    • Estamos Aqui! (Porto Alegre, Brésil)
    • ICUF-Federación de Entidades Culturales Judías de la Argentina (Argentine)
    • IFT Idisher Folks Teater – Teatro Popular Judío (Ciudad Autónoma de Buenos Aires, Argentine)
    • Judeus Progressistas de Curitiba (Curitiba, Brésil)
    • Llamamiento Argentino Judío (Argentine)
    • Observatório Judaico dos Direitos Humanos no Brasil (Brésil)
    • UJRE – Union des Juifs pour la Résistance et l’Entraide (France)

    Signatures: https://forms.gle/DkJjghUJKhD4yVW89

    Les personnes, institutions et organisations signent en accord avec les déclarations et positions émises dans le document commun émis par le Collectif judéo-progressiste, humaniste et internationaliste.

    Nous invitons ceux qui se sentent concernés par son contenu à y ajouter leur signature pour que notre voix résonne dans le monde.

    Nous ne permettons pas que l’on parle en notre nom ni que l’on nous assimile à des voix hégémoniques qui ne représentent pas nos positions.

     

     

  • Jenine: ne pas se résigner à l’état de guerre !

    Ne pas se résigner à l’état de guerre !

    Jenine, ville située au nord de la Cisjordanie occupée par Israël, compte quelques 40 000 habitants et des camps de réfugiés palestiniens regroupant près de 20 000 personnes.

    Malgré le contrôle permanent de l’armée israélienne, Jenine, qui est sous l’administration de l’Autorité palestinienne depuis la signature des accords d’Oslo en 1994, dispose d’une relative autonomie.

    La ville de Jenine ainsi que sa région subit comme l’ensemble des territoires occupés un développement permanent des colonies israéliennes, favorisé par le gouvernement israélien d’extrême droite. Au prétexte que les camps de réfugiés hébergeraient des « nids terroristes », l’armée israélienne a procédé pour la deuxième fois cette année à une incursion sanglante dans la ville et les camps de réfugiés.

    En janvier de cette année, l’intervention de Tsahal avait déjà provoqué une dizaine de victimes et des dizaines de blessés.

    Mi-juin, cette nouvelle incursion qui s’est enfin « terminée » le 5 juillet, appuyée par des bombardements et par la destruction de dizaines d’habitations, a causé au moins dix morts palestiniens, plus de cent blessés et 3 000 évacuations de réfugiés palestiniens qui ont fui les camps.

    Ces interventions militaires qui font un grand nombre de victimes civiles contribuent de fait à un enchaînement de violences, en partie dues à la volonté des colons qui se font justice eux-mêmes et attisent les réactions de mouvements palestiniens qui, en réponse, envoient des roquettes sur l’État hébreu à partir de Gaza.

    L’Union des Juifs pour la Résistance et l’Entraide (UJRE), mouvement juif, laïque et progressiste, fidèle aux valeurs de la Résistance qui ont présidé à sa création, condamne avec fermeté ces incursions extrêmement violentes et ces provocations qui contribuent au développement de la colonisation dans les territoires occupés et repoussent sans cesse l’éventuel processus de paix juste qui permettrait la création d’un État palestinien aux côtés de celui d’Israël, ces deux États pouvant prospérer en paix dans le cadre d’une reconnaissance mutuelle.

    UJRE, le 7 juillet 2023

  • Le 14 Juillet est une fête républicaine!

    Empêchons un 14 juillet de la honte !

    Déclarée Fête nationale annuelle en 1880, la date du 14 juillet commémore la fin de la monarchie absolue et l’avènement de la République Française.

    Depuis près d’un siècle et demi, cette journée du 14 juillet s’organise autour de deux événements principaux :

    • un défilé militaire
    • un ensemble de festivités populaires destinées à marquer l’attachement indéfectible de la nation à la liberté, à l’égalité et à la fraternité.

    Mais le 14 juillet 2023 sera à marquer d’une « pierre noire » !

    En effet, dans une période où la guerre est de retour en Europe et où elles se multiplient dans le monde, où les populismes et l’extrême droite sont de plus en plus présents à la tête d’États, dans le monde et en Europe, où les droits des peuples sont de plus en plus bafoués partout sur notre planète, où les discriminations à l’égard des minorités, des croyances, des orientations sexuelles sont de plus en plus importantes et enfin où l’ultra-libéralisme continue sa marche en avant partout où il le peut au détriment des démunis, des avancées sociales et de la bonne santé de notre terre, le président de la République française n’a pas trouvé mieux que de choisir, comme invité d’honneur aux célébrations de notre Fête nationale, un homme pratiquant le racisme, fasciste d’extrême droite, le premier ministre indien Narendra Modi, en poste depuis 2014.
    Précisons ici en quelques phrases qui est cet individu :
    Il est membre depuis sa plus tendre enfance du Rashtriya Swayamsevak Sangh (RSS), un groupe paramilitaire nationaliste d’extrême droite depuis 1925. Ce groupe a été interdit plusieurs fois par les autorités coloniales britanniques, ainsi que trois fois par le gouvernement indien après l’Indépendance.
    Le mouvement est créé en 1923, d’abord sur le modèle des Faisceaux italiens de combat de Benito Mussolini puis s’inspire depuis 1925 des règles du parti nazi allemand. À titre d’exemple, il a créé des maisons de naissance sur les principes du Lebensborn nazi (association gérée par la SS et chargée de permettre la création et le développement d’une race aryenne), qui avec sa branche médicale Arogya Bharati, met en place dans les années 2010 un programme médical spirituel, à destination des couples hindous, qui leur permettrait de donner naissance à des enfants «parfaits, grands et à la peau claire» et ayant d’importantes «capacités mentales».

    L’organisation continue de se rendre responsable de violences, entre autres, contre les chrétiens, les musulmans et l’ensemble des forces qui pensent «autrement», dont les communistes. Cela entraîne des arrestations fallacieuses et de la torture pouvant aller jusqu’au meurtre.

    En 2020 à New Delhi, sur l’incitation du RSS et avec l’approbation du Bharatiya Janata Party (BJP), parti de la droite nationaliste indienne, des militants du RSS ont mené un violent pogrom contre des musulmans.

    Sur les réseaux sociaux, des actes de torture, des incendies et des agressions ont été filmés. Certaines vidéos témoignent d’une complicité de la police. Ces affrontements ont fait, entre le 23 et le 28 février, 42 morts et plus de 200 blessés.

    L’Union des Juifs pour la Résistance et l’Entraide (UJRE), organisation juive, progressiste et laïque, fidèle aux valeurs de la Résistance qui ont présidé à sa création, et qui se bat depuis 80 ans contre toutes les formes de discrimination, est indignée par cette invitation d’Emmanuel Macron et considère qu’il commet là une erreur politique, morale, éthique historique impardonnable.

    Nous appelons ainsi tous les élus de la République et tous les médias, qui nous en sommes certains partageront notre indignation, à intervenir activement et formellement, par tout moyen de communication à leur disposition, en manifestant leur profond désaccord avec cette initiative scandaleuse qui fait vaciller notre République.

  • Journée Nationale de la Résistance 2023: communiqué de presse

    27 Mai 2023

    Journée Nationale de la Résistance

    L’UJRE, membre du Comité Parisien de la Libération (présidé par Jean Rol-Tanguy) et du Comité de pilotage de la Journée Nationale de la Résistance à Paris (présidé par Guy Hervy), relaie leur communiqué de presse émis ce jour le reproduisant ici:

    La loi du 19 juillet 2013 institue une Journée Nationale de la Résistance (JNR). Elle est fixée au 27 mai, historique date anniversaire de la première réunion dans la plus totale clandestinité du Conseil National de la Résistance en présence de Jean Moulin.

    En cette année des 80 ans du CNR et de la mort de Jean Moulin, le rendez-vous commémorant ce moment est prévu samedi 27 mai prochain à 10 heures 30, devant le 48 de la rue du Four (6ème arrondissement) pour un hommage qui se veut populaire et démocratique.

    Le Comité Parisien de la Libération (CPL) qui héberge les plus de 80 associations porteuses des valeurs et de la mémoire de la Résistance dans la capitale et les anciens départements de la Seine, qui anime leur Comité de pilotage, organise en leur nom ce traditionnel rassemblement mémoriel.

    À l’heure où l’extrême droite se voit autorisée à défiler dans les rues de Paris, il est indispensable de resserrer les rangs de tous les défenseurs de la démocratie, des libertés publiques et privées, de tous ceux qui récusent le racisme et l’antisémitisme, qui combattent les inégalités sociales et sociétales.

    Dans ce contexte, le CPL et le COPIL de la JNR à Paris, ses 80 associations mémorielles, se déclarent surpris et profondément attristés par la décision du Président de la République, d’honorer dans la plus grande discrétion le CNR et son fondateur, demain 24 mai au soir, entouré seulement de quelques invités.

    En ignorant les rendez-vous des 25, 26 et 27 mai 2023, organisés par le CPL et les associations patriotiques avec les derniers résistants encore présents, les ultimes témoins, les enfants des écoles, collèges et lycées, des artistes et créateurs, le Président Macron tourne le dos au monde résistant, celui-là même qui, année après année, se porte volontaire pour transmettre à la jeunesse de notre pays, le message de gloire et de sang de la Résistance française, de sacrifice et de renouveau.

    Jean Rol-Tanguy, Président du Comité Parisien de la Libération.

    Guy Hervy, coordonnateur du Comité de Pilotage de la Journée nationale de la Résistance à Paris

  • Djerba : Halte au terrorisme

    L’Union des Juifs pour la Résistance et l’Entraide (UJRE) exprime sa compassion envers les victimes, et leurs proches, du récent attentat perpétré aux abords de la synagogue de la Ghriba à Djerba (Tunisie), lequel intervient dans un climat de xénophobie affectant ce pays. Elle condamne ce crime avec la plus grande fermeté.

    L’UJRE, organisation juive, laïque et progressiste, considère cette attaque intervenue en ce lieu et à l’occasion d’un pèlerinage religieux – lequel s’inscrit dans le cycle des fêtes pascales juives qui commémorent la libération de l’esclavage d’un peuple – comme la marque d’un acte antisémite.

    Cet attentat a été revendiqué. Nous attendons des autorités tunisiennes qu’elles mènent les enquêtes nécessaires sur toutes les complicités possibles du meurtrier, membre des forces de police, qui outre les deux cousins pèlerins, français et israélo-tunisien, a aussi abattu un policier puis deux gardes.

    L’UJRE réaffirme avec force sa condamnation du terrorisme.