• 19 avril 1943 – Le ghetto de Varsovie se soulève

    Le plan de liquidation totale de la population juive, conçu par les autorités nazies, a été mis à exécution à Varsovie en 1943. Le ghetto juif est encerclé par les soldats et SS allemands et par les policiers polonais, puis incendié sur ordre du général SS Jürgen Stroop, son commandant. Menée par des jeunes, la résistance clandestine juive déjà organisée et la population juive se soulèvent pendant un mois contre les oppresseurs. Les insurgés juifs mènent un combat héroïque, les forces sont inégales, les moyens de combat disproportionnés. L’insurrection du ghetto de Varsovie s’achèvera tragiquement le 16 mai 1943.

    « Le rêve de ma vie s’est réalisé. L’autodéfense du ghetto est une réalité. La résistance juive armée et la vengeance armée se matérialisent. Je suis témoin du merveilleux combat des héros juifs » écrit dans sa dernière lettre Mordechaï Anielewicz, qui dirigea la révolte du ghetto.

    Acte de dignité, ces héros avaient choisi leur mort : debout, les armes à la main. Les bourreaux voulaient étouffer leur  cri, mais cette tragédie absolue devint le symbole de l’esprit de résistance des Juifs.Dans l’Europe occupée, la France sera le premier pays où la presse clandestine de la section juive de la MOI diffusera le message de cette révolte : « L’horrible massacre de Varsovie (…) bouleversera la conscience humaine et alertera tous les peuples opprimés»(éditorial du 14 juin 1943 du journal clandestin du MNCR, “J’accuse“).

    Il nous incombe à tous de rappeler la résistance des insurgés du ghetto, leur lutte pour la dignité et la liberté, et de perpétuer cet esprit de résistance.

    Restons vigilants : « Le ventre est encore fécond d’où a surgi la bête immonde ».

  • En Allemagne, encore un attentat criminel


    Jusqu’à Quand? Jusqu’à Quoi?

    Le 2 juin 2019 un terroriste néonazi assassinait chez lui l’homme politique allemand CDU/CSU Walter Lübcke, parce qu’il défendait la politique d’accueil des réfugiés.  

    Le 9 octobre 2019, jour de la fête juive de Yom Kippour, un attentat antisémite (avec répercussions parmi des personnes d’origine turque) avait lieu contre la synagogue de Halle- sur- Saale en Allemagne : deux morts et deux blessés graves sont à déplorer. L’auteur se revendiquait lui même comme antisémite, négationniste, néonazi et antiféministe.

    Hier, 19 février 2020, un attentat a été commis à Hanau, en Allemagne. La fusillade visait des bars tenus par des Kurdes. Elle a fait neuf victimes décédées et cinq blessés graves. L’auteur, d’extrême droite, a reconnu par un écrit ses motivations xénophobes.

    Si l’Allemagne n’est pas le seul pays d’Europe centrale dans lequel se développe une idéologie antisémite, xénophobe et raciste, c’est dans ce pays qu’ont eu lieu les actes les plus meurtriers.

    L’UJRE manifeste sa solidarité avec les victimes.

    Elle dénonce la responsabilité, en Europe, de tous les dirigeants qui, pratiquant une politique incapable de satisfaire les besoins sociaux de leurs concitoyens, tentent de détourner la colère populaire vers des boucs émissaires en flattant les sentiments identitaires et nationalistes sous des formes diverses.

    Elle invite toutes les forces démocratiques en Europe à se mobiliser pour faire barrage avant que la vague raciste et antisémite ne les submerge.

     

     

  • Projection du film "Pas en mon nom"

    Pas en mon nom !

    Ce samedi 8 Février, en présence de son réalisateur, Daniel Kupferstein, avec Rony Brauman et Bernard Bloch, le film “Pas en mon nom” a été projeté dans le local de l’UJRE, 14 rue de Paradis, où, même en se serrant, notre salle était trop petite pour l’affluence. Nous prévoyons donc, une nouvelle projection dans nos locaux ou dans une salle plus grande.

    Le débat qui a suivi la projection était passionnant, bien sûr, on en parlera dans la prochaine Presse Nouvelle Magazine (PNM).

    Autour d’un pot, de fraternelles discussions avec les amis d’associations engagées dans les combats communs pour les droits humains, contre le racisme, pour la Paix, comme avec ceux qui nous découvraient, ont conclu chaleureusement la soirée.

     http://www.daniel-kupferstein.com/projections/219-pas-en-mon-nom-a-paris-10

     

     

  • Coronavirus et mémoire de la rue Brûlée

    Peste noire et Péril jaune

    Il semble que le coronavirus chinois réveille les stéréotypes racistes envers les asiatiques. Cela nous rappelle qu’en 1349, à Strasbourg, tous les juifs de la ville furent enfermés dans une rue qui fut délibérément incendiée, ce qui fit de nombreuses victimes. Cette rue s’appelle encore aujourd’hui « rue Brûlée ». Le motif en fut la Peste noire qui a déferlé sur l’Europe à partir de 1347. Elle épargnait les juifs, en raison sans doute de leur hygiène et de leurs pratiques alimentaires. Ils furent du coup accusés d’avoir empoisonné les puits.

    Or on apprend avec effarement que, du fait de l’épidémie du coronavirus, plusieurs personnes asiatiques ont récemment fait l’objet en France d’insultes et d’agressions.

    L’UJRE leur affirme sa solidarité. Elle veut croire que les auteurs d’agression, coupables d’infraction à la loi, seront arrêtés et punis. Elle demande aux pouvoirs publics de diffuser l’information indispensable à éclairer la population et d’effectuer les mises au point suffisantes pour prévenir la propagation d’un racisme anti Asiatiques, qui va croissant depuis le début de l’épidémie.

  • RFI: Paulette Sarcey, juive, communiste, résistante à Auschwitz

    Dimanche 26 Janvier 2020, 11h10 

    “La Marche du monde”, diffusée sur Radio France International en direct ou en différé, nous permettra de réécouter  un entretien de 48 minutes avec Paulette Sarcey, déportée à Auschwitz à 19 ans et résistante.

    Paulette Sarcey, lors de son arrestation le 25 mars 1943 (Copyright : Archives de la Préfecture de la police de Paris / FRAPP_GB188_468). © Archives de la Préfecture de la police de Paris

    Paulette Sarcey, lors de son arrestation le 25 mars 1943 (Copyright : Archives de la Préfecture de la police de Paris / FRAPP_GB188_468). © Archives de la Préfecture de la police de Paris

    Paulette, élevée dans les milieux de ce qui deviendra l’Union des Juifs pour la Résistance et l’Entraide après la guerre, entre en Résistance à Paris à 16 ans avec les jeunes juifs communistes de la MOI (Main d’Œuvre Immigrée). Avec une cinquantaine de ces jeunes, Paulette est arrêtée, torturée, internée à Drancy et envoyée vers le camp de la mort d’Auschwitz. Elle se joint à la résistance organisée dans le camp. Après la marche de la mort, elle est libérée et rentre à Paris en 1945 où elle retrouve sa famille.

    Dès lors, elle tient à s’occuper des enfants juifs rescapés, des orphelins. Elle milite au sein du Parti Communiste Français et au sein de l’UJRE, elle milite pour la justice, pour la paix, contre l’antisémitisme, contre le racisme. Elle témoigne de manière remarquable auprès des jeunes, dans les lycées, les collèges.

    Elle est toujours membre honoraire du Bureau de notre UJRE et nous la remercions pour tout ce qu’elle est.

    Ce témoignage accompagnera aussi le DVD du documentaire “Cité de la Muette” présenté par Ciné Archives le 5 Février 2020 dans l’auditorium de la Mairie de Paris.

    Nous vous invitons à écouter cette émission à la radio et à venir voir ce film remarquable « Cité de la Muette » à l’Hôtel de Ville de Paris.

  • Ciné Archives: Cité de la Muette

    Drancy : cité de la Muette, ancien camp d'internement

    Drancy : cité de la Muette, ancien camp d’internement et centre de déportation vers le camp d’extermination d’Auschwitz

    La “Cité de la Muette” réquisitionnée pour devenir le camp d’internement de Drancy a fait l’objet d’un extraordinaire documentaire produit par Ciné Archives et Périphérie. Relayant l’invitation d’Anne Hidalgo, Maire de Paris et de son adjointe chargée de la Mémoire et du Monde Combattant, Catherine Vieu-Charier, l’UJRE recommande d’assiter à la projection qui en sera faite à l’Hôtel de Ville de Paris.

    Mercredi 5 février 2020 à 18 heuresà l’Auditorium de l’Hôtel de Ville

    Anne HIDALGO, Maire de Paris
    Catherine VIEU-CHARIER, Adjointe à la Maire de Paris chargée de la mémoire et du monde combattant, Correspondant Défense
    Danielle TARTAKOWSKY, Présidente de Ciné-Archives
    vous prient de bien vouloir assister à la projection, suivie d’un débat, du documentaire « Cité de la Muette » de Jean-Patrick LEBEL en présence de nombreux témoins.

    Inscription obligatoire au 01 40 40 12 50 ou rsvp@cinearchives.org

    Cette invitation personnelle sera demandée à l’entrée
    Entrée : 5, rue de Lobau – Paris 4 e
    Métro : Hôtel de Ville

    Carton d’Invitation à imprimer

  • 14 rue de Paradis: siège historique de l'UJRE, de la CCE et de la Naïe Presse

    la commémoration annoncée le 25 Janvier 2020 est reportée à une date ultérieure

    La plaque apposée par la Mairie de Paris sur la façade de notre siège historique du 14 rue de Paradis, l’UJRE, Union des Juifs pour la Résistance et l’Entraide et l’AACCE Association des Amis de la Commission Centrale de l’Enfance, nous avions projeté une commémoration qui, en raison des difficultés de transport et de circulation encore prévisibles, est reportée à une date ultérieure. Nous auront tout le plaisir de renouveler cette invitation à nous rejoindre:

    • Au dévoilement de la plaque rendant hommage à l’UJRE, la Naïe Presse et la CCE
    • À la présentation d’une des linotypes sur lesquelles était composé notre journal La Naïe Presse
    • À nos remerciements aux ouvriers du Livre de la CGT qui ont transporté cette linotype pour que nous puissions l’exposer

    Un pot de l’amitié nous réunira pour clôturer cette fête,

     

     

  • Abonnement à Presse Nouvelle Magazine

    Je m’abonne à la Presse Nouvelle Magazine

    votre magazine « pas comme les autres »

    Tarifs des abonnements :

    • France et UE :
      • 1 an : 70 €, 6 mois : 35 €
    • Étranger (hors UE)
      • 1 an : 80 €

    Pour soutenir le journal, je participe à sa souscription permanente.

    Je sais que ces dons et cotisations sont déductibles de mes impôts, et que je recevrai un reçu fiscal pour ma déclaration de revenus.

     

    J’adresse ci-joint mon règlement par chèque, avec nom, prénom, adresse postale, mél et téléphone :
    à l’ordre de l’U.J.R.E./ LA PRESSE NOUVELLE
    au:
    14, rue de Paradis
    75010 Paris
  • Quand Jean-Luc Mélenchon utilise l'antisémitisme

    Dans une déclaration publiée sur le réseau social « Facebook », le principal responsable de « La France insoumise » s’est livré à un commentaire de la défaite du parti travailliste aux récentes élections qui ont eu lieu au Royaume-Uni.

    Ces propos sont inacceptables et condamnés par l’Union des Juifs pour la Résistance et l’Entraide (UJRE).

    Qu’on en juge. Jean-Luc Mélenchon explique que Corbyn « a dû subir sans secours la grossière accusation d’antisémitisme à travers le grand rabbin d’Angleterre et les divers réseaux d’influence du Likoud ». Il ajoute : « Au lieu de riposter, il a passé son temps à s’excuser et à donner des gages. Dans les deux cas, il a affiché une faiblesse qui a inquiété les secteurs populaires ». Puis, il déclare: « Retraite à points, Europe allemande et néolibérale, capitalisme vert, génuflexion devant les ukases arrogants des communautaristes du Crif : c’est non ».

    En fait, Jeremy Corbyn, leader de la gauche britannique, a lors de sa campagne électorale présenté des excuses à propos de faits antisémites s’étant produits dans le parti travailliste. Or, deux données antérieures aux élections britanniques sont de notoriété publique à propos de ces manifestations d’antisémitisme : d’une part, leur matérialité, attestée de l’intérieur même du parti travailliste, d’autre part, la lenteur mise à les sanctionner et encore, de manière partielle.

    Néanmoins Jean-Luc Mélenchon, de façon odieuse, reproche à Jeremy Corbyn d’avoir présenté des excuses concernant ces faits antisémites, qui pour le moins étaient le geste minimal tout à fait justifié. De plus, Jean-Luc Mélenchon prête à des britanniques juifs et à leurs institutions, la capacité à provoquer la défaite du parti travailliste, reprenant ainsi à son compte la vieille légende antisémite et complotiste des Juifs disposant de pouvoirs spécifiques leur permettant de manipuler les affaires du monde. C’est cette même légende qu’il réactive lorsqu’il prête l’intention, par avance, à des Français juifs et à leurs institutions, de vouloir le soumettre, lui et son mouvement, à leurs volontés.

    Certes, le Likoud et le Crif ont adopté des positions politiques et des pratiques auxquelles l’UJRE s’est opposée et s’oppose encore. Mais les propos de Jean-Luc Mélenchon, qui tracent une identité entre ces institutions et selon ses propres termes, la retraite à points, l’« Europe allemande et néolibérale » et le « capitalisme vert », cherchent à réunir, dans la plus totale confusion, un bouquet de véhicules de haines qui ouvre la porte notamment à l’antisémitisme.

    Jean-Luc Mélenchon avait déjà expliqué, par le passé, qu’il récusait son appartenance à la gauche. Il préfère, opposé qu’il est à tous les rassemblements de la gauche, prendre le parti du peuple contre une vague « élite », dangereusement indéfinie car elle peut réunir tous les objets de haine, y compris les juifs aujourd’hui, et demain, quelle autre population minoritaire ? On sait maintenant qu’il est prêt à utiliser, renouveler et propager, parmi d’autres, les pires préjugés antisémites fréquemment agités dans l’histoire contemporaine par l’extrême droite.

    Paris, le 17 décembre 2019