L’UJRE, Union des Juifs pour la Résistance et l’Entraide, naît en 1943 de l’unification de divers mouvements de la résistance juive au nazisme, issus de la MOI (Main d’Œuvre Immigrée). À l’origine de la création du MNCR qui deviendra le MRAP, puis cofondatrice du CRIF, elle participe à la lutte armée et, poursuivant l’action du mouvement Solidarité, malgré les risques encourus, œuvre entre autres au sauvetage des enfants. À la Libération, elle élèvera et éduquera des enfants de déportés et de fusillés, dans le cadre de sa Commission Centrale de l’Enfance, CCE, et reprendra la publication de la Naïe Presse, le plus important quotidien yiddish d’Europe, fondé en 1934. Elle animera de nombreuses autres associations. Aujourd’hui, l’UJRE porte la mémoire du génocide et de la résistance des juifs (création de Mémoire des Résistants Juifs de la MOI, MRJ- MOI). Elle édite la Presse Nouvelle Magazine, PNM, mensuel d’information qui aborde de manière critique les problèmes politiques, sociaux et culturels, nationaux et internationaux. Au nom des valeurs qui l’animent, l’UJRE agit pour le progrès humain, elle combat toutes formes de racisme,d’antisémitisme et de xénophobie, ouvertes ou sournoises, s’oppose au repli identitaire, et milite pour que s’instaure au Moyen-Orient une paix durable, garantissant l’existence de l’État d’Israël et de l’État de Palestine.
Mur des Justes souillé à la peinture verte, le 31 Mai 2025
De nouveaux actes antisémites
Le Mémorial de la Shoah, deux synagogues et un restaurant, situés dans le centre de Paris, ainsi qu’une troisième synagogue dans le XX e arrondissement, ont été aspergés de peinture verte dans la nuit de vendredi à samedi 31 mai.
Ces actes antisémites insupportables confirment, s’il en est encore besoin, que l’antisémitisme en France n’est pas un phénomène résiduel, bien au contraire.
Les auteurs de ces actes de vandalisme ne s’en prennent pas uniquement à des lieux de culte. Par ces actes abjects, en prenant pour cible le Mémorial de la Shoah, ils salissent un haut lieu de la mémoire qu’il est indispensable de protéger par tous les moyens.
Hasard ou pas du calendrier, ces dégradations interviennent dans la période où nous célébrons la Journée nationale de la résistance, l’anniversaire de la Victoire contre les nazis et leurs collaborateurs pétainistes et, prochainement, celui de la Libération de la France.
L’UJRE condamne avec la plus grande fermeté ces profanations et réclame avec vigueur que les autorités fassent toute la lumière et que les coupables soient jugés de façon exemplaire.