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Pétition Cisjordanie : « L’occupation c’est la terreur ; l’annexion c’est l’apartheid »

Collectif

Nos voix pour la paix s’adressent à Emmanuel Macron, président de la République française, et Josep Borrell, haut représentant de l’Union européenne pour les Affaires extérieures et la politique de sécurité. Texte collectif.

L’annonce du plan Trump et la constitution du nouveau gouvernement israélien créent une situation nouvelle. Benyamin Netanyahou s’apprête à divulguer sa feuille de route le 1er juillet en vue d’annexer la vallée du Jourdain et les colonies implantées, soit la moitié de la Cisjordanie. La terre palestinienne sera alors réduite à des sortes de « bantoustans », démilitarisés, sans continuité territoriale ni maîtrise des frontières. Parler d’État dans ces conditions est d’un cynisme révoltant.

Le pillage colonial légalisé

Le « deal du siècle » imposé par Donald Trump et Benyamin Netanyahou est l’acte de délinquants internationaux. Il entérine l’impunité des autorités d’Israël et le régime d’apartheid issu notamment de la loi État-Nation, il enterre la solution à deux États et constitue un coup de force inacceptable contre la légalité internationale, la justice et le respect des droits humains. D. Trump et B. Netanyahou légalisent le pillage colonial et attisent les tensions dans une région déjà meurtrie. Le peuple palestinien est sommé d’accepter que son destin soit scellé sans sa participation.

Ce plan constitue une nouvelle grave violation des droits des Palestiniens, il n’amènera aucune paix mais, au contraire, quoi qu’il advienne, il ne fera qu’aggraver une situation insupportable pour les Palestiniens, mais aussi à terme pour le peuple israélien. Aucun plan n’aboutira s’il ne tient pas compte des intérêts des Palestiniens et des Israéliens, conformément au droit international.

Des décennies de lutte

En Israël et dans le monde, la mobilisation grandit pour empêcher l’annexion et l’application du projet destructeur de D. Trump. Les responsabilités de la France et de l’Union européenne sont dans ce cadre immenses. Il serait inadmissible, comme cela se profile, d’en rester à des déclarations de principe sans adopter des actes forts.

Il a fallu des décennies de lutte des mouvements de libération nationale face au colonialisme pour que la charte des Nations unies s’impose pour tenter de bâtir un monde de paix. Ne pas faire respecter les résolutions de l’ONU sur la Palestine, c’est se rendre complice de la désintégration du droit international et de la justice. En cela, Paris doit prendre l’initiative d’un vote au Conseil de sécurité.

Sans ambiguïté aucune, la France et l’Union européenne doivent condamner toute idée d’annexion et reconnaître immédiatement l’État de Palestine dans ses frontières de 1967 avec Jérusalem-Est comme capitale. L’unanimité requise des États de l’Union européenne (UE) n’est qu’un irrecevable prétexte dilatoire.

Une paix juste

Sans attendre, des sanctions doivent être adoptées contre l’État d’Israël comme la suspension de l’accord d’association avec l’UE ou la coopération militaire. Il en va de même pour les entreprises qui maintiennent des relations d’affaires avec les colonies, ainsi que l’interdiction d’importer des produits des colonies. Ces exigences sont désormais portées par des voix de divers horizons.

Suspendre et contrecarrer toute perspective d’annexion par des sanctions immédiates, agir pour le plein respect du droit international et la reconnaissance de l’État de Palestine afin de permettre aux Palestiniens d’exercer leur droit à l’autodétermination contribueront à faire reculer la politique du fait accompli et la violence guerrière que B. Netanyahou et D. Trump exaspèrent. C’est la condition d’une paix juste et durable indispensable aux peuples palestinien et israélien, aux peuples de la région et du monde entier.

 

La liste des signataires, parmi lesquels le Président de l’UJRE, a été publiée dans l’Humanité :

https://www.humanite.fr/cisjordanie-loccupation-cest-la-terreur-lannexion-cest-lapartheid-690858