9 Novembre 1938 : vaste et meurtrier pogrom nazi en Allemagne et en Autriche
Commémoration de la “Nuit de Cristal”
Mardi 9 Novembre à 17
devant le gymnase Japy
(2 rue Japy, 75011 Paris)
Nous nous retrouverons avec Mémorial98 et de nombreuse autres associations de mémoire et de lutte contre le racisme et l’antisémitisme pour commémorer cette nuit où la violence meurtrière antisémite est déchaînée à grande échelle par les nazis, en Allemagne et en Autriche.
En France, le “Statut des Juifs”, dès septembre 1940 est la première loi de Vichy appliquée à organiser la discrimination et l’exclusion des juifs. Le Gymnase Japy fut le premier utilisé par la police française pour parquer les juifs raflés lors de la rafle du “Billet Vert” à la mi-mai 1941, puis celle d’août 1941, avant de les envoyer dans les camps de Pithiviers et Beaune-la-Rolande, puis de Drancy, avant la déportation dans les camps d’extermination.
Aujourd’hui, devant la montée des actes antisémites, racistes et xénophobes, en France et en Europe, face aux dangers d’une extrême-droite déjà au pouvoir dans quelques pays ou avide d’y accéder chez nous, nous entendons montrer notre mobilisation et notre résistance en nous rassemblant devant le gymnase Japy.
Dans la nuit du 9 au 10 novembre 1938, des synagogues ont été incendiées dans toute l’Allemagne, en Autriche et dans les Sudètes annexés suite aux accords de Munich entre Hitler, l’Anglais Chamberlain et le Français Daladier. Des membres de la Sturmabteilung (SA) et de la Schutzstaffel(SS) ont brisé les vitrines de magasins juifs, démoli les maisons de citoyens juifs et maltraité leurs habitants. Bilan officiel : 91 morts, 267 lieux de culte et de congrégation détruits et 7 500 magasins dévastés. En fait, bien plus de 1 300 personnes sont mortes pendant et directement à la suite des émeutes et au moins 1 400 synagogues ou maisons de prière ont été gravement endommagées ou complètement détruites en Allemagne et en Autriche.
Les nazis ont utilisé le meurtre du jeune secrétaire de l’ambassade d’Allemagne à Paris, Ernst vom Rath, par Herschel Grynszpan, dix-sept ans, comme prétexte à la terreur qu’ils ont présentée comme une réaction populaire spontanée. Ils baptisèrent eux-mêmes avec une ironie méprisante cette nuit d’effroi « Kristallnacht » – Nuit de cristal – en raison des débris de verre qui jonchaient les rues. Pour les historiens, c’est la Nuit des pogroms.
Dans les jours qui suivirent, 30 000 Juifs furent déportés vers les camps de concentration de Dachau, Buchenwald et Sachsenhausen.